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Le rapport sur l’évolution des métiers à l’horizon 2030 défavorable au TRM

Le transport routier et la logistique auraient préféré un rapport plus favorable sur l’évolution des métiers à l’horizon 2030 alors que le secteur peine à sortir de la pénurie de main d’œuvre et de sa mauvaise image. Le document que TRM24 a pu parcourir révèle qu’aucun métier du secteur TRM ne figure parmi les professions en plus forte expansion entre 2019 et 2030. Pire, il parle de “déséquilibres potentiels”.

Selon le rapport réalisé par le service des statistiques du ministère du travail (Dares) et France Stratégie censé identifier les besoins en emploi de la décennie en cours et d’entamer des actions concrètes pour y répondre, les quatre métiers les plus créateurs d’emploi (entre 110 000 et 115 000 chacun) seraient les ingénieurs informatiques, les infirmiers-sages-femmes, les aides-soignants et les cadres commerciaux. Mais aucun métier du transport et de la logistique ne figure pas dans le top des métiers en plus forte expansion d’ici 2030. Seuls les ouvriers qualifiés de la manutention en font partie.

Pire, le rapport considère le poste de conducteur de véhicule (dont les routiers) parmi “les quinze métiers aux plus forts déséquilibres potentiels” et parmi les quinze métiers aux plus forts besoins de recrutement. Conducteur de véhicule se retrouve aux côtés des agents d’entretien, des aides à domicile et des aides-soignants. Le rapport évoque même des « déséquilibres potentiels élevés pour les secteurs comme le transport et la logistique qui représenteraient au moins la moitié de leurs besoins de recrutement. »

Les départs en retraite non remplacés seraient l’une des principales causes. Pour le métier de conducteur de véhicule, le rapport indique 283 000 départs en retraite d’ici 2030 pour 18 000 créations-destructions nettes d’emplois.

Enfin, le rapport a défini des typologies des métiers. La première catégorie rassemble des métiers particulièrement attractifs (sans surprise routier n’y figure pas) ; la seconde catégorie rassemble des métiers de première expérience ; la troisième catégorie regroupe les métiers de seconde partie de carrière. « Ils recrutent plutôt des personnels expérimentés, peu de jeunes débutants, conduisant à d’importants départs en fin de carrière. Ces métiers pourraient manquer de main-d’œuvre, aggravant les tensions actuelles sur le recrutement notamment dans les professions du transport (conducteur de véhicule, manutentionnaire), ou encore du bâtiment.

« Le transport terrestre, qui représente 60 % des 1,4 million d’emplois du secteur, poursuit tendanciellement son optimisation des flux (taux de remplissage des passagers et des marchandises, baisse du nombre de conducteurs par poids transporté), grâce notamment aux outils numériques. L’entreposage, qui représente 20 % de l’emploi du secteur, est marqué également par une pénétration croissante de la robotique défavorable à l’emploi » indique le rapport.

Bref, le bilan n’est pas réjouissant. Mais rappelons que ce rapport a pour objectif d’identifier les métiers porteurs mais aussi ceux peu attractifs et surtout d’y apporter des actions concrètes pour y remédier. Il faudra ensuite attendre les propositions, la seconde étape de ce rapport.

Parcourir dans son intégralité le Rapport Métiers 2030

One Response

  1. Bonjour.
    Je vais sans doute me faire taper sur les doigts.mais plutôt que de proposer un départ anticipé via le CFA.pourquoi pas pour ceux que ça intéresse un travail aménagé.
    Certes passé 50 ans vous avez accumulé énormément d’expérience mais aussi de fatigue.
    Les missions les plus dures devraient être confiées à au personnel plus jeune,ce qui est souvent l’inverse pour ménager les nouvelles recrues.
    Les aînés, usés par leur travail harassant, mais qu’ils aiment pourtant se tournent alors vers le départ anticipé.
    C’est un dilemme amadouer la relève ou matraquer la réserve.
    Bonne journée

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