Camions

Le Starship 2.0 de Shell améliore ses résultats

Le programme Shell Starship 2.0 entend rechercher les limites actuelles du rendement énergétique pour un ensemble routier américain dit de Classe 8. Il fait suite à un premier démonstrateur initié en 2018. La charge utile est de 21 360 kg (pour une tare globale de 36.06 tonnes correspondant à 79 500 pounds US). Le tout devant être capable d’être exploité en conditions réelles sur des missions américaines dites « Coast-to-coast » (en clair : longue distance). Le parcours de test partait de San Diego (Californie) et se rendait à Jacksonville (Floride).

Shell estime que si chaque camion routier ou grand routier réalisait les mêmes niveaux de rendement global que Starship 2.0, cela signifierait une réduction des émissions de gaz à effet de serre de -71,5% (ou -275 millions de tonnes de CO2 par an).

Fondamentalement, rien de nouveau : le travail porte sur le moteur (ici un Cummins X15 Efficient Series) les résistances mécaniques internes de celui-ci et celles de toute la chaîne de transmission (d’où des lubrifiants ultra fluides -Shell bien sûr, n’oublions pas la vocation publicitaire de ce projet-) ce qui explique le montage d’un pont Meritor FUELite Plus, des rapports de pont rallongés (pour les critères américains, ici un 2.64).

Si le document de Shell parle des pneus à faible résistance au roulement (ce qui semble une évidence), il n’en mentionne pas la provenance (certainement une histoire d’argent). La boîte de vitesse est du type robotisée (une Eaton Endurant 12). On relève que Cummins est présent sur, au moins, deux composants clef de la chaîne cinématique.

Outre la chaîne cinématique, l’autre axe d’améliorations concerne, fort classiquement, la masse et l’aérodynamisme. Le recours aux fibres composites est massif pour toute la carrosserie, les portes ont été redessinées, des caméras de rétrovision (Stoneridge MirrorEye) ont été installées, et un système automatique vient limiter les intervalles entre tracteur et semi-remorque afin de réduire les turbulences. Tout l’ensemble est évidemment intégralement caréné et dispose de déflecteurs arrière. Pour économiser l’électricité de bord, et réduire les sollicitations sur l’alternateur, des panneaux solaires (pour une capacité de production nominale de 5000 W) ont été montés sur le toit.

A propos de travail aérodynamique, les ingénieurs ont ici particulièrement étudié l’évacuation de la chaleur ce qui se traduit par de spectaculaires branchies sur les flancs du tracteur routier. Bien sûr, l’ensemble est conforme aux nouveaux standards d’équipements de sécurité (freinage tout disques, radar ACC, ABS et ESP de dernière génération, freinage automatique avec détection des objets fixes situés dans l’axe de circulation, etc).

Si l’on passe outre le côté publicitaire, Shell Starship 2.0 est intéressant en ce sens qu’aucune vraie rupture technique n’ait été requise. L’ensemble du dispositif est relativement simple mais optimisé au maximum. Une vision réaliste à l’impact esthétique indéniable.

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