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Le syndicat majoritaire de la SNCF présente un plan de rupture pour le fret

Les syndicats s’étaient peu exprimés jusqu’à présent sur la situation du fret ferroviaire en France. La CGT-Cheminots, syndicat majoritaire à la SNCF, a présenté hier un plan de «rupture» pour le fret acheminé par le rail, n’épargnant pas au passage le transport routier de marchandises.

Le syndicat qui estime que le plan présenté début septembre par le gouvernement ne contient «aucune nouveauté» et «s’appuie une nouvelle fois sur une stratégie libérale», propose ainsi un plan de mesures étalé sur 30 ans « tenant compte des spécificités du transport sur rail », a précisé Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots lors d’une conférence de presse. L’objectif est ambitieux : porter à 25% en 2050 la part modale du train dans le transport de marchandises contre 9% aujourd’hui.

« Les gouvernements successifs traitent le ferroviaire comme ils traiteraient n’importe quel mode de transport, notamment le mode routier », mais « le système de marché n’est pas adapté au ferroviaire », a critiqué le syndicaliste. « Si le mode ferroviaire présente de grands avantages en matière énergétique et environnementale, de transport de masse, de desserte fine, il souffre aussi de contraintes, notamment une certaine rigidité dans la capacité à organiser les chaînes logistiques », a-t-il ajouté.

Parmi les propositions, la CGT-Cheminots suggère que «toutes les nouvelles liaisons ferroviaires» créées pour le fret soient attribuées «à la SNCF pour une durée de 40 ans», lui offrant ainsi une «visibilité» pour les investissements nécessaires. Outre des créations d’emplois, elle réclame un «effort massif», notamment commercial et dans les infrastructures (gares, triages…), pour développer le transport de «petits lots» afin de «s’adapter aux besoins» des petites et moyennes entreprises.

Le syndicat demande également que l’État impose aux «grands logisticiens» comme Amazon «un pourcentage minimal d’utilisation du transport ferroviaire» jusqu’à atteindre progressivement l’objectif de 25% en 2050, « ce qui permettrait de limiter sérieusement la progression du nombre de poids lourds » souligne l’organisation.

(avec agences)

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