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Etude CNR : le TRM Portugal marqué par une forte activité internationale

Le Comité National Routier (CNR) publie sa nouvelle étude sur le Transport routier de marchandises portugais. Premier constat : le TRM portugais se distingue par une forte activité internationale représentant plus des deux tiers de l’activité totale du pavillon. « Les distances moyennes parcourues exprimées en kilomètres (22 433 millions t.km contre 10 530 en national) confirment le caractère international de longue distance du TRM portugais » commente le CNR.

L’activité nationale a commencé à décliner en 2008 pour être divisé par deux en 2018, soit en dix ans, passant de plus de 17 000 millions de tonnes-kilomètres en 2008 à 10 530 millions de tonnes-kilomètres en 2018, soit une baisse moyenne de plus de 4,7 %/an. Le pavillon semble avoir du mal à se relever après l’importante chute de son activité suite à la crise économique de 2008.

Bond du cabotage

Le cabotage réalisé au Portugal a augmenté en 10 ans voire explosé, passant de 5 millions de tonnes-kilomètres en 2008 à 118 millions de tonnes-kilomètres en 2018, mais les volumes d’activité demeurent très bas avec un taux de pénétration de 1 %.  Le cabotage réalisé sous pavillon portugais de son côté représente plus de 5 % du transport international routier portugais ou près de 4 % de l’activité totale. Il est réalisé en quasi-totalité en Espagne et en France. L’activité de cabotage réalisée en France a plus que doublé en 10 ans, passant de 217 millions de tonnes-kilomètres en 2008 à 509 millions de tonnes-kilomètres en 2018.

Des évolutions sur le plan social

Depuis 2014, le secteur du TRM portugais connaît des évolutions importantes sur le plan social. La nouvelle convention collective (CCTV) signée le 8 août 2018 instaure une augmentation des minima légaux (salaire brut de base, ancienneté, complément de salaire, indemnités de déplacement) mais aussi une nouvelle classification, celle du « conducteur ibérique ». Autre changement non négligeable : le paiement de deux heures supplémentaires par jour (clause 61) qui vient remplacer l’ancienne « clause 74 ». Auparavant appliqué au seul transport international, le paiement de ces deux heures supplémentaires devient obligatoire pour tous les conducteurs routiers, quel que soit le type de transport (à l’exception de ceux conduisant des véhicules de moins de 7,5 tonnes). Au bilan, le coût total du conducteur augmente de + 2,7 %/an en moyenne entre 2014 et 2019, pour un coût total s’établissant à 29 979 €/an en 2019.

Outre le poste conducteur, le poste assurances a augmenté par rapport à 2014 de +41,3 %, de même que les péages (+9,2 %) et le coût de détention (+16,8 %). Ces hausses sont toutefois compensées par la baisse du coût annuel du carburant, premier poste de coût des transporteurs portugais, établi à 43 909 €/an en 2019, en baisse de 14,6 % par rapport à 2014. Particularité notable au Portugal, les transporteurs faisant la demande de « veículo longo » ne paient que la moitié de la taxe à l’essieu. Cette pratique semble majoritairement suivie par la profession.»

Lire dans son intégralité l’étude du CNR sur le TRM portugais

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