Les constructeurs de poids lourd ont annoncé hier plusieurs mesures inédites suite à la guerre en Ukraine. Volvo a décidé d’arrêter la production dans son usine russe ainsi que les ventes de camions dans le pays. Daimler Truck de son côté a suspendu sa coopération avec le constructeur Kamaz.
Volvo avait annoncé dès vendredi dernier qu’il n’accepterait plus de livraisons à l’usine de Kaluga, au sud-ouest de Moscou. La principale conséquence a été l’arrêt hier de sa ligne de production. « La production ne reprendra pas jusqu’à nouvel ordre » a indiqué le constructeur. Volvo a décidé par ailleurs de stopper aussi les ventes de ses camions en Ukraine, vu la situation.
Les ventes de Volvo en Russie et en Ukraine représentent 3,5% du chiffre d’affaires du constructeur suèdois. 5 000 camions sortent chaque année de l’usine de Kaluga.
Daimler Truck annonce suspendre «jusqu’à nouvel ordre» ses activités en Russie, dont une coopération «de nature civile» avec le producteur de camions Kamaz qui fournit également l’armée russe. « En vue des évènements des derniers jours, nous avons décidé de suspendre avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre nos activités en Russie», a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe.
L’arrêt couvre notamment une coopération avec Kamaz. Celui-ci fournit également l’armée russe en blindés et transporteurs. « La coopération avec Kamaz est de nature entièrement civile » et Daimler Truck « livre à Kamaz uniquement des composants civils de poids lourds », précise le porte-parole. «La co-entreprise ne fabrique que des camions Mercedes et des cabines de conducteur Kamaz non-militaires.»
La maison-mère Mercedes-Benz Group «examine» par ailleurs comment elle peut se séparer «le plus rapidement possible» de sa part de 15% du capital de Kamaz, selon le quotidien allemand Handelsblatt.
(avec agences)
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rebillon@trm24.fr
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