Économie

Les exports de céréales plombés par la grève SNCF

Premières vraies répercussions de la grève perlée de la SNCF qui n’impacte pas seulement le transport des personnes, les exportations françaises de céréales rencontrent déjà d’importants problèmes logistiques. Plus de la moitié des contrats signés impliquant une logistique ferroviaire pourraient ne pas être honorés en raison de ce mouvement social annoncé pour trois mois par les syndicats de la SNCF.

Les camions, qui représentent la majorité du transport de céréales, sont quant à eux saturés et ne peuvent compenser les problèmes rencontrés par le fret ferroviaire. S’ajoutent des problèmes logistiques fluviaux en raison des fortes pluies survenues depuis le début de l’année et de travaux sur différents canaux. « Ce n’est pas élastique la logistique, on ne remplace pas en un claquement de doigt un camion par un train », explique un courtier interrogé par Reuters. « Des opérateurs peuvent avoir un surcoût logistique de 2 à 4 euros la tonne, c’est colossal. »

Pour atteindre ses objectifs d’exportation de céréales, la France devait accélérer la cadence lors des trois derniers mois de cette campagne 2017-2018, mais la tâche paraît de plus en plus ardue. Après une année 2016-2017 noire pour les exportations françaises de céréales en raison d’événements climatiques, cette année devait être l’année de la reconquête des parts de marché perdues.

De 10,2 millions de tonnes au début de la campagne, les exports vers les pays tiers ont été abaissés à 8,5 millions de tonnes par l’organisme public FranceAgriMer. La faute à des exportations de céréales record de Russie et d’Ukraine, qui concurrencent les céréales françaises même sur les marchés historiques du Maghreb et d’Afrique subsaharienne.

(avec Reuters)

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