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Les immatriculations de poids lourds chutent de 50% en France en mars

Avril, vers un “mois blanc”

Sans réelles surprises, les immatriculations de véhicules industriels ont littéralement chuté en mars en France : la baisse atteint 63,1% pour l’ensemble des segments (tout tonnage). Celles des immatriculations de poids lourds ont été divisées par deux sur la même période. Les fermetures de concessions puis des sites de productions ont particulièrement impacté le nombre d’immatriculations en France et dans tous les pays européens. Selon l’ACEA qui publie ces chiffres, la demande de véhicules industriels neufs a chuté de 47,3% dans toute l’UE.

En France, 19 733 véhicules industriels ont été immatriculés le mois dernier (contre 53 486 unités en 2019). Sur le segment des poids lourds, notre pays a connu la plus forte baisse en Europe : -50,2%. 2 316 poids lourds ont été immatriculés en mars en France (contre 4 649 en 2019), ce qui représente environ 1 000 véhicules en moins par rapport au mois précédent, février. Même constat pour les véhicules de plus de 3,5 t : les immatriculations ont baissé de 49,3% en mars.

Même si le mois d’avril n’est pas encore comptabilisé, la France limite la casse avec une baisse de 26,9% des immatriculations de véhicules industriels depuis le 1er janvier. Elle enregistre cependant la plus forte baisse de poids lourds sur le premier trimestre (-27,7%).

Baisse contenue pour le premier trimestre

Sur l’ensemble de l’Europe, 413 327 véhicules industriels ont été immatriculés depuis le début de l’année, ce qui représente une baisse de 23,2%. L’Espagne est la plus touchée avec une baisse de 31,7% des demandes. La France est seconde (26,9%). L’Allemagne s’en sort bien avec une baisse de 14,4% tout segment confondu. 54 168 poids lourds ont été vendus depuis le 1er janvier, soit 26,9% de moins que l’an dernier. 66 376 utilitaires ont été enregistrés dans l’Union européenne, en baisse de 24,8% par rapport au premier trimestre de 2019.

Dans une étude publiée la semaine dernière, la Fédération Française de Carrosserie estime que les immatriculations de véhicules industriels neufs en France devraient baisser de 35% en 2020 (36 200 immatriculations) avant de s’envoler en 2021 (+22% avec 44 000 véhicules).

Chutes limitées pour les immatriculations de bus et cars

Seule surprise de ces chiffres publiés par l’ACEA : Des pays comme l’Allemagne et l’Autriche ont enregistré des hausses à deux chiffres des ventes de bus et autocars en mars : +12,3% et +11,8%. La France a même connu une hausse de 6,8% sur le premier trimestre. Malgré tout, les immatriculations de bus et autocars baissent depuis le début de l’année : -37,1% pour atteindre 1 905 véhicules. L’Espagne accuse une baisse de 68,8%.

Avril devrait être un mois « blanc » pour les immatriculations de véhicules industriels. Nous en saurons plus dans un mois quand l’ACEA publiera les chiffres de ce mois mis en parenthèse dans le secteur du véhicule industriel.

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