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Les malfaiteurs qui dévalisaient des camions en roulant condamnés

« Il faut énormément de dextérité, beaucoup d’audace et de sang-froid » a lancé la représentante du Parquet de Paris vendredi dernier avant que ne soient prononcées les peines contre les 16 membres de ce que l’on a appelé les « voltigeurs ». Ces derniers dévalisaient les poids lourds roulant à 90 kilomètres heure. Des peines allant de trois à huit ans d’emprisonnement ont été requises.

Le parquet de Paris a demandé que ces peines soient assorties d’amendes allant de 3 000 à 60 000 euros. Des interdictions, de dix ans ou définitives, du territoire français, ont aussi été demandées à l’encontre de la majorité des prévenus présents.

Ce sont au total pas moins de 16 prévenus âgés de 23 à 51 ans qui comparaissaient depuis le 31 mars devant le tribunal correctionnel pour vols aggravés et association de malfaiteurs. 4 autres roumains sont jugés en leur absence. Le ministère public a sollicité à leur encontre des peines de trois à six ans de prison avec mandats d’arrêt, et des amendes.

Les peines les plus lourdes ont été requises contre les premiers rôles présumés de cette bande soupçonnée d’avoir également sévi dans d’autres pays européens. Tous ont à peine la quarantaine.

La méthode utilisée par le gang baptisé « les voltigeurs » était réglée comme du papier à musique. Tout se déroulait de nuit. Une première équipe se mettait devant le camion visé (le plus souvent transportant des biens de valeurs comme de la cosmétique, du parfum ou du matériel informatique). Ce qui obligeait le camion à baisser sa vitesse. Une seconde équipe à bord d’un utilitaire se collait à l’arrière. C’est alors que l’un des «voltigeurs» sortait par le toit ouvrant et montait sur le capot, fracturait les serrures du poids lourd avant de s’emparer de la marchandise et de la transférer à des complices. D’autres véhicules veillaient à ce qu’aucune voiture ne dépasse le convoi. Tout se déroulait rapidement mais nécessitait de nombreux repérages pour pouvoir choisir la marchandise.

Au total, 21 raids nocturnes sur les autoroutes du Centre-Val de Loire, de Picardie, de Bourgogne-Franche-Comté, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Ile-de-France ont été recensés.

Le tribunal a été saisi de 11 vols aggravés, commis en 2018 et 2019, au préjudice de plusieurs entreprises. Parmi les sociétés qui ont porté plainte : Christian Dior ou encore Tech data. La marchandise volée était ensuite écoulée en Roumanie. Le préjudice s’élève à environ 1,5 million d’euros.

(avec agences)

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