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Les temps de conduite doivent être différents pour les cars et les camions

Dans une lettre adressée à la commissaire européenne aux transports, l’IRU, l’association européenne des agents de voyage et des voyagistes en Europe et l’Association européenne du tourisme ont appelé la Commission européenne à soutenir une proposition ambitieuse visant à faciliter la reprise du tourisme par autocar en introduisant des règles sur mesure pour les conducteurs d’autocars, qu’ils soient différents de ceux des conducteurs routiers.

« Actuellement, les chauffeurs de tourisme par autocar sont soumis aux mêmes règles d’organisation de leurs temps de conduite et de repos que les chauffeurs routiers. Cependant, la nature de leur travail est considérablement différente » indique l’IRU dans un communiqué. « L’activité et l’organisation quotidienne des chauffeurs de tourisme en autocar diffèrent considérablement des autres modes de transport routier. Il comprend plus de pauses pour les passagers et d’arrêts en cours de route, ainsi qu’une combinaison de trajets plus longs et plus courts » a expliqué Raluca Marian, directrice du plaidoyer de l’IRU auprès de l’UE.

Les négociations précédentes sur le paquet mobilité de l’UE, où plusieurs dérogations spécifiques pour les chauffeurs de tourisme en autocar ont été adoptées par le Parlement européen, ont abouti à un accord de dernière minute entre les législateurs. « Le résultat s’est concentré principalement sur le transport de marchandises, ne laissant au secteur des passagers qu’une obligation pour les institutions de l’UE d’évaluer la situation à un stade ultérieur » a tenu à préciser l’IRU.

« Des dispositions ciblées et spécifiques sur les temps de conduite et de repos dans le tourisme en autocar permettraient aux conducteurs de mieux réagir aux situations pendant leurs voyages tout en réduisant considérablement le stress généré par des règles inadaptées au transport en autocar, ce qui aurait un impact négatif sur les passagers et les conducteurs”, a-t-elle ajouté.

Le tourisme en autocar a été l’un des secteurs les plus durement touchés par la pandémie. Les restrictions de voyage et la faible demande de services de tourisme de groupe ont mis en faillite environ 5 à 10 % des opérateurs de tourisme par autocar. L’absence de soutien au secteur via des dérogations spécifiques pour les conducteurs d’autocars pourrait avoir un impact négatif sur la compétitivité des opérateurs d’autocars en Europe.

2 Responses

  1. En autocars, les conducteurs sont déjà limités en heures par rapport au routiers…. 4h00 de nuit, 3h00 maxi s’ils sont seuls, en occasionnel international…. 48H de travail maxi par semaine,,, 18H d’amplitude maxi en double équipage…. Et d’autre choses encore…..

  2. Si on pouvait déjà commencer par harmoniser la réglementation Française avec la RSE et ainsi cesser la concurrence déloyale pour les frontaliers ! Juste un exemple : Un autocariste Belge peut effectuer un voyage de 15h d’amplitude avec un seul conducteur ou 21h en double équipage au départ de Lille, quand une entreprise Française devra mettre un second conducteur à partir de 14h et sera dans tous les cas limité à 18h en double. La France est le seul Pays Européens à être en dessous de la RSE.

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