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Les transporteurs de Haute-Savoie vont durcir leur mouvement

Alors que l’ensemble des fédérations du transport routier avait lancé comme consigne de ne pas rejoindre le mouvement du 17 novembre, à la surprise générale, une action sous la forme d’une opération escargot d’une quarantaine de camions a été menée hier matin par quelques transporteurs de Haute-Savoie venus manifester aux côtés de sociétés de BTP. A la tête de ce mouvement : Anthony Andolina, patron routier (Transport du Léman). Dans une longue interview qu’il a accordée à TRM24.fr (publiée demain), ce patron routier (2 camions) non syndiqué annonce que 8 transporteurs ont rejoint son mouvement sur les 12 sociétés que compte son “collectif”. Il nous dira demain s’il compte poursuivre son mouvement avec des actions plus “dures”.

L’entretien hier avec la directrice de cabinet du préfet n’a guère satisfait la délégation de transporteurs à l’issue de l’opération escargot qui a mené la quarantaine de camions de Thonon-les-Bains et Annemasse à Annecy. « Le rendez-vous à la préfecture ne nous a pas convaincus », a précisé Anthony Andolina qui nous a déclaré avoir été contacté hier soir par le cabinet de Elisabeth Borne qui aurait été surpris par les revendications des transporteurs.

L’OTRE régionale s’est empressée de préciser qu’elle n’adhérait pas au mouvement des transporteurs d’Annecy. « Le mouvement qui s’opère est citoyen ce que respecte l’OTRE AURA. Dans ce cadre il est important que l’action demeure sans appropriation politique ou syndicale » a indiqué l’organisation patronale avant d’ajouter : « L’OTRE AURA n’appelle pas pour l’heure de blocages même si elle ne l’exclue pas, au regard de la sensibilité des dossiers du prix de carburants, du prix des autoroutes, du prélèvement à la source, de la disparition programmée du CICE, de la multiplication de l’automatisation du contrôle routier et surtout au regard des déclarations gouvernementales sur le financement des infrastructures par une taxe poids lourds. »

De son côté, le collectif qui s’est formé autour de Anthony Andolina entend bien poursuivre son mouvement, voire le durcir : « Une suite va être décidée avant la fin de la semaine et pourrait prendre la forme d’un blocage, plus radical que l’opération escargot » a déclaré le transporteur organisateur. Selon nos informations, d’autres collectifs de transporteurs de d’autres régions pourraient emboîter le pas avec des opérations escargots isolées dès la fin des vacances scolaires et avant le 17 novembre. Pas question de rejoindre le mouvement national qui, rappelons-le, a été lancé par deux conducteurs routiers. A suivre.

3 Responses

  1. la ligne lyon-turin EXISTANTE aiderait la compétitivité des transporteurs français en mettant leurs camions sur le rail MAINTENANT pour faire Ambérieu vers Turin / Milan ou plus loin en Italie
    Le coût par le rail sur cette ligne a été évalué en 2013 par l’UE 30% moins cher que la route en transport combiné non accompagné.
    Le projet du lobby pro-Lyon-Turin créerait une taxe de plus pour trouver les milliards manquants pendant des dizaines d’années ; avec les accès qu’ils réclament, le budget à financer est de 15 milliards

    cherchez l’erreur

  2. Ils se trompent de cible:
    Le problème n’est pas le prix, mais la différence de prix d’achat du carburant des transporteurs étrangers!
    Tant que subsistera une telle différence, ils attireront vers le bas les prix de transports en France, aux détriment des transporteurs français!

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