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Liquidation judiciaire d’un transporteur d’Amazon

Alors même que le groupe britannique Fast Despatch Logistics poursuit son activité florissante au Royaume-Uni et dans d’autres pays européens, sa filiale française, sous-traitante logistique d’Amazon, a été mise en liquidation le 5 septembre dernier. Les représentants du personnel qui révèlent l’information dénoncent diverses « infractions pénales » du gérant.

Le CSE (Comité Social et Économique) de FDL en France « fait aujourd’hui le constat amer que les comptes de la société sont à zéro à la date d’ouverture de la liquidation judiciaire,». Plus grave encore, il «détient les preuves de l’enlèvement des camions par la société dès le 13 août, et leur rapatriement vers la filiale belge, ce qui constitue un détournement du peu d’actifs de la filiale française». En conséquence, il annonce demander «aux pouvoirs publics d’engager les poursuites pénales qui s’imposent pour faire sanctionner ces infractions pénales caractérisées de la société FDL».

En France, cette filiale du groupe britannique emploie notamment 649 personnes, relève l’inspection du Travail, à travers neuf sites disséminés sur l’ensemble du territoire. Cette entreprise de distribution de colis compte un unique client, le géant américain du commerce en ligne.

Alors que le climat social au sein de FDL s’était durci cet hiver en raison de premières rumeurs de transfert d’actifs, cette décision a été provoquée par le non-paiement des salaires de juillet et l’annonce par la société le 9 août qu’elle cessait toute activité.

Selon Amazon, cité dans un article de presse locale indexé au jugement par le Tribunal de commerce de Bobigny, le groupe a «mis fin» à son contrat avec FDL, sans plus de précision, après avoir rappelé que les sociétés de livraison qu’il utilise «doivent respecter le code de conduite des fournisseurs Amazon».

(avec agences)

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