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Mal de dos : routier dans le top des métiers à risques

Le mal de dos est commun à chaque personne. Soit à cause de prédisposition génétique soit à cause du travail. Certaines professions sont plus sujettes que d’autres au mal de dos chronique. C’est le cas du conducteur routier qui fait partie du Top des métiers les plus à risque (aux côtés des ouvriers du bâtiment ou encore des manutentionnaires et des facteurs).

Les conducteurs sont malheureusement dans la part des professions sensibles au mal de dos. Plus particulièrement au niveau des lombaires. Comme les cavaliers, les routiers peuvent avoir des lombalgies aiguës à cause des heures passées au volant. Les médecins l’expliquent ainsi : ils font subir une contrainte mécanique à leurs lombaires, cette contrainte est liée à la position de conduite mais aussi à l’absorption des vibrations du véhicule transmisses au corps par la colonne vertébrale. Exemple : un routier qui va de Paris à Rome subirait environ 200 000 cycles de compression-étirement de ses disques intervertébraux et des structures qui soutiennent le dos (tendons, muscles et nerfs).

L’exposition aux vibrations est plus importante dans les métiers comme routier car ils sont en contact avec la machinerie. Dans ce cas, les vibrations qui sont transmisent par la colonne vertébrale dans le corps peuvent causer des lésions. Celles-ci dépendent de l’intensité ainsi que de la fréquence des vibrations, mais aussi de la durée d’exposition du dos à ces vibrations et de la partie du dos qui reçoit les vibrations.

Ces lésions peuvent développer un mal de dos chronique. Il y a seulement deux types d’affections chroniques du rachis lombaire qui sont approuvées comme maladie professionnelle par les médecins du travail : celle qui est provoquée par les vibrations transmirent au corps et celle qui est provoquée par la manutention manuelle de charge lourdes. Plus souvent ces lésions et ces maux de dos chronique sont décelés par une fissure sur une vertèbre ou pire un affaissement des disques intervertébraux. Ces deux symptômes sont le plus souvent à l’origine de ces lombalgies aiguës que peuvent subir les chauffeurs poids lourds.

Selon une étude de l’INRS, la prévalence d’une lombalgie sur toute une vie concerne 66% à 75% de la population française entre 20 et 90 ans. L’an dernier, 658 847 personnes en France ont été victime d’un accident de travail avec arrêt. La première cause étant la manutention manuelle : 225 532 cas recensés, et 12 522 cas pour un accident de travail avec incapacité permanente. La lombalgie étant le principal problème lié à la manutention manuelle.

“La lombalgie, quelle qu’en soit la cause, constitue le 2ème motif de recours au médecin traitant et donne lieu à un arrêt de travail 1 fois sur 5.”, selon l’étude. “Elle représente 30 % des arrêts de travail de plus de 6 mois et constitue la 3ème cause d’admission en invalidité pour le régime général. 167 000 accidents de travail (AT) en 2015 ont pour motif une lombalgie, soit près de 20 % du nombre total des accidents du travail”

La meilleure solution serait de faire des étirements entre chaque trajet ou à chaque pause, de régler le siège de façon à être bien installé. Il existe aussi des sièges ergonomiques, des coussins, des sur-sièges à billes et d’autres accessoires qui peuvent améliorer la position et soulager le mal de dos durant le trajet.

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