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Mayotte : le transport routier fortement perturbé

Mayotte est secouée depuis le 20 février dernier par un mouvement de contestation populaire contre l’insécurité. L’acheminement des marchandises est rendu difficile en raison des nombreux barrages sur les principaux axes routiers. Ceux situés au nord de l’île bloquent les passages des camions qui accèdent quotidiennement au principal port. Une situation qui bloque tout ravitaillement puisque étant donné la situation géographique de l’île, Mayotte est dépendante avant tout du transport maritime.

Maoulida Momed, porte-parole du mouvement social, a été ferme en déclarant que “rien ne rentrait, rien ne sortait”. Mais les autres syndicats sont plus modérés et promettent de lever les barrages donnant accès au port le soir pour permettre le transport des marchandises arrivant à Mayotte. Les négociations qui ont eu lieu hier pourraient aboutir à une levée des barrages ce mercredi.

De nombreux camions sont contraints de rester au parking, les entreprises de transport ne pouvant pas assurer leurs circulations. Dans le centre de l’île, les axes clés de circulation sont coupés également par des barrages tenus par plusieurs dizaines de manifestants. Des opérations escargot ont également lieu freinant l’avancée des poids lourds.

Dans le domaine du transport routier, en 2014, une ordonnance avait été décidé par le gouvernement et visait à adapter au droit européen la législation applicable à Mayotte, région ultrapériphérique depuis le 1er janvier 2014, en matière de réglementation sociale du transport et d’accès au marché du transport par route. Ce qui avait déclenché la protestation des transporteurs de l’île.

Les principaux modes d’acheminement de marchandises vers Mayotte :

  • les conteneurs, les deux modèles standards étant les conteneurs type 20 pieds (20’, représentant un volume de 30m3, soit un EVP), et 40 pieds (40’, représentant un volume de 60m3, soit deux EVP). 53% des importations réalisées sur le territoire sont conteneurisées.
  • les conteneurs réfrigérés, ou « Reefers », utilisés pour l’acheminement des marchandises périssables (modèles standards :20 pieds et 40 pieds). D’après les estimations 2011 de la SMART, acconier du port de Longoni, le trafic de reefer représente 12% de l’ensemble du trafic de conteneurs.
  • le vrac, principalement utilisé pour les transports de ciment, de matériaux de construction, d’hydrocarbures, de véhicules….. Les importations vrac se répartissent comme suit : liquide vrac (24%), marchandises non conteneurisées (13%), solide vrac (10%).
  • l’avion permet par ailleurs le transport des productions végétales fragiles et très périssables, des produits pharmaceutiques et des produits à forte valeur.

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