L’accord conclu en 2019 entre Iveco et la start-up américaine Nikola se traduit désormais concrètement lors de l’IAA 2022. Outre le stand commun, on découvre, en voyant la version définitive, qu’il y a beaucoup d’Iveco et finalement peu de Nikola dans le contenu.
Les différences entre les modèles européens et américains sont nombreuses. Le véhicule voit son assemblage final effectué à Ulm (Allemagne) dans l’ancienne usine Magirus à partir de cabines provenant de Valladolid (Espagne). Les batteries n’ont pas le même fournisseur : les Nikola Tre américains sont dotés de batteries d’origine Romeo Power (une société californienne faisant l’objet d’une O.P.A par Nikola) tandis que les Nikola Tre européens ont des batteries (toujours d’origine américaine) signées Proterra.
La chaîne de traction associe des onduleurs et des moteurs Bosch à un pont moteur conçu et assemblé par FPT Industrial à Turin (Italie). Et surtout, ils seront vendus en Europe par le réseau Iveco et, à ce titre imputés, à ce constructeur dans les quotas de ventes de véhicules électriques dits « zéro émission » par l’union européenne.
Certes, l’interface homme-machine et la télématique sont développées par Nikola. Il sera d’abord commercialisé dès 2023 en tracteur 4×2 en empattement de 4,22 m, ce qui pourrait ultérieurement ouvrir la voie à des Iveco S-Way GNV dotés de très grands réservoirs GNC ou GNL.
Notez que le Nikola Tre à batteries conserve la face avant plate des Iveco S-Way contrairement au Nikola Tre à pile à combustible doté d’une face avant allongée et inclinée pour les besoins de refroidissement de la pile à combustible.
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