Carrosserie

« Nous avons dû apprendre à maîtriser toute la chaîne de l’énergie » D Destremau, DG Chereau

Non seulement les tracteurs et les porteurs, les semis sont aussi concernées par la transition énergétique. Solutrans a été l’occasion de découvrir les offres zéro émission que proposent les fabricants. Damien Destremau, directeur général de Chereau, a accordé une interview à l’eMAG Transport. Il revient sur la feuille de route du groupe en matière de transition énergétique.

eMAG Transport : Les semi-remorques prennent le virage de la transition énergétique avec des versions électriques et hydrogène comme celles que vous avez présentées à Solutrans ?

Damien Destremau :

« C’est pour nous un changement plus importance que vous pouvez l’imaginer. Tout d’abord nous devons recruter du personnel dans l’électronique embarqué, des profils que nous n’avions pas au sein de la société. Nous avons dû apprendre à maîtriser aussi toute la chaîne de l’énergie. Sur notre semi électrique, nous proposons trois sources d’énergie, sur la semi hydrogène, il y en aura deux sources avec la prise et la pile à combustible. Cela nous amène à nous remettre en cause sur de nouveaux métiers et sur les infrastructures de production. Une semi hydrogène doit être fabriquée par exemple dans un bâtiment sécurisé Atex (appréciation technique d’expérimentation). En même temps, nous apprenons énormément. Nous investissons beaucoup mais nous ne regrettons pas. Nous savons sur ce quoi nous allons devoir approfondir nos connaissances. Nous savons aussi les blocages industriels. La feuille de route de 4 à 5 ans est normale. Nous en avons besoin. »

eMAG Transport : Qui dit nouveaux matériels dit une nouvelle manière de vendre ?

Damien Destremau :

« Absolument. Nous nous posons des questions notamment à savoir si nous devons vendre ses nouvelles semis électriques et hydrogène traditionnellement ou plutôt les mettre à la location. Car il faut bien que quelques-uns portent la valeur résiduelle de cette nouvelle technologie. S’ils ne savent pas ce que vaut un coffre hydrogène dans 10 ans, nous pourrons prendre le risque de dire ça vaut tant. »

eMAG Transport : Chereau va-t-il créer de nouveaux métiers ? Mettre par exemple à disposition de ses clients des conseillers afin de les accompagner dans l’approche électrique ou hydrogène comme le propose Daimler pour les tracteurs zéro émission ?

Damien Destremau :

« Nous n’en sommes pas encore là. Ça fait partie d’un complément d’offres. Nous allons rester sur une vente traditionnelle. Nous n’excluons pas de créer un jour une entreprise dédiée à l’hydrogène à part. C’est un métier différent. »

eMAG Transport : Chereau envisage un jour des partenariats avec des constructeurs de poids lourd sur ces nouvelles énergies ?

Damien Destremau :

« Avec les nouvelles énergies, le besoinde renforcer nos liens est de plus en plus indispensable. Ils ont leur propre plan de route que nous suivons attentivement. Maintenant, leur donner des directives… nous ne sommes pas écoutés. C’est pour cela que nous avons décidé de rester sur une semi autonome. Certains pensent qu’il faudrait plus d’hydrogène dans le camion pour alimenter la semi. La réponse est oui, mais pour y arriver il faut collaborer, se parler. Il faut aussi faire du co-développement. »

Lire l’intégralité de l’interview de Damien Destremau dans l’eMAG #7

One Response

  1. Dans l’interview de Damien Destremeau (DG de Chereau) il est mentionné des ateliers Atex avec comme explication de l’acronyme : “appréciation technique d’expérimentation”. Pour moi (et je ne dois pas être le seul) cela signifie “Atmosphère Explosive”. Ce qui se comprend mieux avec l’utilisation de l’hydrogène dans ces locaux.
    Cordialement

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