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Objectifs CO2 : les transporteurs réagissent

Dans un communiqué commun, 3 fédérations de transport routier de 3 pays (France, Allemagne, Danemark), la FNTR, la BGL et la NLA, ont réagi à la sévérisation par Bruxelles des objectifs de réductions d’émissions de CO2 pour les poids lourds. Elles jugent la proposition ambitieuse, « une proposition qui exige des objectifs tout autant ambitieux pour les infrastructures de carburants alternatifs ».

Pour rappel, la Commission européenne propose que les poids lourds réduisent de 90 % (par rapport au niveau de 2019) leurs émissions de CO2 d’ici à 2040 avec des objectifs intermédiaires de - 45 % à partir de 2030 puis - 65 % en 2035.

Le « bureau commun » reconnaît que la Commission européenne a écouté le secteur du transport routier en introduisant un objectif de réduction de 90% pour les émissions de CO2 des poids lourds par rapport à 2019. « Cela laisse une petite porte ouverte pour que de nouveaux camions soient vendus avec des moteurs à combustion à partir de 2040 au lieu d’une élimination complète » dit-il dans un même communiqué.

Mais l’insuffisance des stations de ravitaillement et d’avitaillement reste le problème majeur pour la profession. « Le déploiement de l’infrastructure de l’hydrogène et des stations de recharge pour les véhicules utilitaires lourds n’en est toutefois qu’au stade initial. Compte tenu des objectifs très ambitieux en matière de CO2, il appartiendra donc désormais au marché et aux États membres de l’UE d’être tout aussi ambitieux pour garantir des infrastructures suffisantes pour déployer des carburants alternatifs ainsi qu’un réseau énergétique adéquat en Europe. Un suivi étroit des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs ambitieux sera important pour veiller à ce que les chaînes logistiques ne soient pas perturbées » analysent les fédérations.

Des aides indispensables pour acquérir un camion vert

Le coût est aussi considéré par les fédérations comme un frein important : « les camions électriques à batterie et à hydrogène coûtent encore dans un avenir prévisible 2 à 5 fois le coût d’un camion à moteur thermique. Il est donc essentiel que les opérateurs de transport reçoivent des incitations pour opérer le virage vert. »

Le Bureau commun appelle depuis longtemps déjà à la reconnaissance dans le règlement européen sur le CO2 pour les poids lourds des carburants renouvelables et durables sur le plan environnemental, aux côtés de l’électrique et de l’hydrogène. « Cela signifie que les opérateurs de transport pourraient utiliser les options qui sont immédiatement disponibles dans les années et la décennie à venir, y compris les carburants renouvelables et climatiquement neutres, sans risquer de réduire la productivité ou de compromettre la sécurité de la chaîne d’approvisionnement. Nous regrettons que dans la proposition d’aujourd’hui les carburants climatiquement neutres ne trouvent pas leur place ».

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