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Omicron : les distributeurs appelés à être souples avec les transporteurs

Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a réuni hier les acteurs du secteur, de l’agroalimentaire aux transports, pour évaluer le fonctionnement de l’approvisionnement alimentaire face à la flambée de l’épidémie de coronavirus. « Des points d’attention » mais « pas d’alerte systémique ». Le gouvernement appelle toutefois les distributeurs «à la plus grande mansuétude» quant à l’application de «pénalités logistiques» aux transporteurs.

La forte augmentation de contamination liées au variant Omicron ont entraîné un nombre croissant d’absences au travail, faisant craindre des interruptions de la chaîne dans les semaines à venir.

Le ministre de l’agriculture en visioconférence hier avec les acteurs des secteurs, de l’agroalimentaire aux transports.

« Le taux d’absentéisme a doublé depuis une dizaine de jours. Nous sommes passés de 5% à 10%, voire parfois à 15%, mais cela reste largement inférieur aux 30 à 40% du printemps 2020 », a précisé le ministre. « À ce stade, il n’y a pas d’alerte systémique. » Hier, Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE, nous confiait que « les chiffres de l’absentéisme pour les conducteurs et les personnels d’exploitation reste maîtrisé (-6%) ».  « Mais nous suivons avec l’ensemble des acteurs de très près les évolutions car tout peut aller très vite » a-t-il ajouté.

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Le gouvernement dit suivre avec attention «la restauration», qui est confrontée à «une plus grande difficulté à gérer les commandes», et «l’export», avec la question de la logistique ferroviaire et maritime.

Logistique transport

Des délais de livraison augmentés

Plusieurs grands ports mondiaux ont des difficultés de fonctionnement, «notamment en Chine», alors que certains ports européens sont engorgés, «notamment au Bénélux». Le ministère des Transport a indiqué avoir réactivé des cellules de crise pour accélérer les remontées d’information du terrain (absences, maladies…) et aider le secteur à ajuster au plus près ses dispositifs (recours à l’intérim, roulement d’équipes…).

Si «aucun produit ne fait défaut en rayon», la situation pourrait toutefois engendrer une augmentation des délais de livraison, potentiellement dommageables pour les produits frais. En cas de retard à la livraison, les distributeurs sont appelés «à la plus grande mansuétude» quant à l’application de «pénalités logistiques» aux transporteurs.

Une nouvelle réunion avec les acteurs de la chaîne agroalimentaire se tiendra d’ici une quinzaine de jours.

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