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On transporte sur des trajets courts et pratiquement plus en longue distance

Les chiffres du Commissariat général au développement durable ne font que confirmer la tendance : pour le transport des marchandises par des camions français, les courts trajets ne cessent d’augmenter alors que la longue distance est en chute libre. Le transport routier de marchandises est en pleine mutation.

Le Commissariat général au développement durable parle de « redressement » dans son dernier rapport pour évoquer le pavillon français et son volume d’activité par les poids lourds. En tonnes-kilomètres, il a augmenté en 2018 de 3,4%. « La reprise amorcée en 2016, qui mettait un terme à quatre années consécutives de repli, se poursuit, mais l’activité ralentit par rapport à 2017 (+ 7,6 %). Toutefois, l’activité annuelle demeure nettement inférieure à celle des années 2000 » précise le Commissariat.

Ce que tous les professionnels savaient déjà mais qui est désormais une certitude : les camions français ne font plus d’international mais seulement du national. En 2018, le transport national représente 93,4 % du TRM effectué par les véhicules immatriculés en France. Il en représentait 88,2 % en 2008. Son activité augmente de 3,9 % en 2018. « À l’international, y compris le cabotage à l’étranger, l’activité du pavillon français en tonnes-kilomètres recule de 3,6 %. Les tonnages des marchandises entrant en France et sortant de France se réduisent : le solde des entrées diminuées des sorties demeure négatif et même s’accroît » rapporte le rapport publié.

Mauvaise nouvelle : les camions roulant à vide ne cessent d’augmenter. Ainsi, le trafic à vide a augmenté de 2,2 % en 2018. Sa part dans le trafic général s’accroît de 0,3 point pour atteindre 18,4 % du trafic : + 0,3 point pour les transports pour compte d’autrui (16,9 % du trafic) et + 0,1 point pour les transports pour compte propre (21,6 % du trafic).

Mais le comble est que la plupart des transports de marchandises sont réalisées par des entreprises non spécialisées, toujours selon le Commissariat général au développement durable. Les chiffres sont clairs : « en 2018, les entreprises n’appartenant pas au secteur des transports réalisent 45,7 % de l’ensemble des tonnes- kilomètres (39,9 % en 2017) et voient leur activité progresser de 18,4 %. Elles consacrent 48,4 % de leur activité au transport pour compte d’autrui (45,2 % en 2017). »

One Response

  1. Pour augmenter les coûts de transports de firmes étrangères, réduire la concurrence déloyale et faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’état, ne faudrait-il pas instaurer une taxe kilométrique originale, qui leur feraient payer, indirectement, la TICPE du carburant consommé sur le territoire ?
    Son originalité tiendrait de ces trois caractéristiques :
    – elle s’appliquerait à tous les déplacements des camions, français et étrangers ;
    – son taux serait équivalent au montant de la TICPE, rapporté au km, (entre 15 et 18 cts/km) ;
    – et surtout, que la TICPE versée sur le carburant acheté en France soit déductible de la facture de cette taxe (comme pour la TVA).
    Ainsi, les transporteurs qui s’approvisionnent totalement en France, disposeraient suffisamment de TICPE, pour effacer totalement la facture !
    Par contre, ceux qui ne s’approvisionnent pas en France, et ne disposant pas de TICPE à déduire, devraient acquitter cette facture qui correspondrait pratiquement à la TICPE du carburant consommé sur le territoire !
    Avantages :
    – un milliard en taxe directe, et presque deux milliards avec les taxes induites
    – réduction de la concurrence déloyale
    – renchérissement des coûts qui favoriserait les circuits courts
    – compatible avec la réglementation européenne, puisqu’applicable à tous les transporteurs, d’une part, et les transporteurs étrangers auraient la même possibilité de remboursement que les français, d’autre part !
    – etc. etc.

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