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Passages à niveau : un rapport parlementaire pour plus de sécurité

Un rapport parlementaire sur la sécurité des passages à niveau a été remis vendredi derneir au gouvernement. Dans ce rapport, publié 16 mois après l’accident mortel d’un car de collégiens à Millas (Pyrénées-Orientales), la députée (LREM) du secteur Laurence Gayte propose de « réorienter les financements de l’État et de SNCF Réseau en priorité sur des aménagements plutôt que sur des dénivellations » consistant en la construction de ponts. Élisabeth Borne a annoncé qu’elle réunirait le 29 avril le comité de suivi de la sécurité ferroviaire « afin de débattre de ces pistes et de décider des actions à engager ».

« Des actions de quelques dizaines de milliers d’euros peuvent apporter une réelle amélioration de la sécurité » quand un pont coûte 10 à 20 millions d’euros, écrit-elle, ajoutant que les collectivités locales devraient mettre la main au portefeuille quand leurs projets d’aménagement accroissent la circulation.

Certes, un « plan de sécurisation national » lancé en 1997 prévoyait la suppression de 437 passages à niveau « préoccupants ». Au total, 282 ont été supprimés depuis et il en reste 155 à traiter. Mais ces franchissements jugés les plus dangereux n’ont concerné que 11 % des accidents ces trois dernières années, relève la députée. « Cela veut bien dire qu’on ne peut limiter l’attention des pouvoirs publics à ces seuls passages à niveau », souligne l’élue. La France en compte 15 405 en tout, selon son rapport.

L’élue propose de mieux identifier les risques, d’optimiser les équipements – en améliorant la signalisation ou en allongeant le cycle de fermeture -, de réduire la vitesse routière aux abords des passages à niveau, de renforcer les sanctions, de mieux organiser la politique de sécurisation et de mieux répartir les financements. On déplore en France 30 à 40 morts par an, soit 1 % environ de la mortalité routière, sur les passages à niveau, selon la députée. À Millas, six collégiens sont morts dans une collision entre leur bus et un train régional en décembre 2017.

« Le nombre d’accidents et de tués aux passages à niveau est et reste insupportable. Nous ne pouvons pas nous résoudre à la fatalité », a déclaré la ministre des Transports Élisabeth Borne, recevant le rapport vendredi matin. « Il nous faut ne pas céder à l’idée selon laquelle la suppression par dénivellation serait la seule réponse possible », a-t-elle ajouté.

Lire le rapport dans son intégralité

(avec agences)

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