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Pénuries de conducteurs : un nouveau plan mondial lancé par les employeurs et les syndicats

L’IRU et l’ITF, la Fédération internationale des ouvriers du transport lancent ensemble un grand plan mondial pour aider à résoudre les pénuries de chauffeurs. Environ 11 % des postes de conducteurs n’étaient pas pourvus en 2022. Avec jusqu’à un tiers des chauffeurs prenant leur retraite au cours des trois prochaines années dans de nombreux pays, les postes de chauffeurs non pourvus pourraient plus que doubler d’ici 2026.

« La pénurie de chauffeurs devient rapidement incontrôlable. Équilibrer l’offre et la demande mondiales de main-d’œuvre par des mesures simples pour faciliter l’immigration légale et mettre fin à l’exploitation des conducteurs non résidents est un moyen de résoudre le problème, de soutenir le travail décent et de maintenir les services vitaux de transport routier en mouvement » a déclaré le secrétaire général de l’IRU, Umberto de Pretto.

« La nouvelle approche vise à atténuer les pénuries de chauffeurs et les déséquilibres du marché du travail dans les transports, à garantir des conditions et des normes de travail décentes pour les chauffeurs travaillant en dehors de leur pays d’origine, et à simplifier et faire appliquer les règles pour les travailleurs et les employeurs » indique le communiqué des 2 organisations.

Le plan décrit l’action pour l’ONU, les gouvernements nationaux et l’industrie :

  • Les Nations Unies et organisations internationales doivent élaborer un cadre mondial avec des directives claires pour protéger les conducteurs non résidents ; améliorer les conditions de conduite et accroître la cohésion sociale ; et harmoniser les normes de qualification et la reconnaissance transfrontalière.
  • Les gouvernements nationaux doivent modifier et appliquer les procédures d’immigration de main-d’œuvre pour protéger les conducteurs non résidents, réduire la bureaucratie pour permettre une immigration légale plus facile pour les conducteurs actuels et potentiels ; renforcer la reconnaissance des qualifications des pays tiers via des accords bilatéraux ; investir et renforcer l’application des lois et réglementations sur le transport routier ; et subventionner les programmes nationaux de formation et d’intégration.
  • Les opérateurs de transport routier doivent développer des programmes opérationnels d’intégration pour les chauffeurs non-résidents afin qu’ils bénéficient des mêmes conditions que leur main-d’œuvre nationale ; et soutenir les processus de formation, de gestion des compétences et de certification.

« Le plan vise à mieux équilibrer les bassins de main-d’œuvre nationaux – entre ceux qui ont un excédent et ceux qui ont un déficit de talents de conducteur – sans exporter les problèmes d’un pays à l’autre. Elle ne doit pas remplacer les initiatives nationales existantes, ni porter atteinte aux normes de sécurité ou aux conditions de travail » conclut le communiqué.