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Pourquoi la reprise n’est pas confirmée dans le transport routier

Les récentes études montrent que la reprise dans le transport routier n’est pas si certaine  malgré le rebond inattendu enregistré après le confinement. En clair, rien n’est encore gagné. Il faut être patient. Les prix rechutent de nouveau et l’évolution du chiffre d’affaires du secteur reste négative.

Selon la dernière étude du CNR, « la dynamique s’avère insuffisante ». L’enquête mensuelle sur l’impact de la crise Covid-19 dans le secteur du transport routier de marchandises (TRM) indique que l’activité a stagné en juillet, après 2 mois de reprise en mai et juin.

Pour l’ensemble de la branche transport et entreposage, l’INSEE estime à -28 % la perte d’activité sur l’ensemble du 2ème trimestre, l’écart se réduirait ensuite progressivement mais sans revenir sur le niveau d’avant crise à la fin de l’année. « Sur 12 mois l’évolution du chiffre d’affaires du TRM reste négative » souligne le CNR dans sa dernière étude Perspectives économiques et coûts du TRM.

Malgré la crise sanitaire et économique, les constructeurs continuent à vendre des camions. Mercedes-Benz Trucks France indiquait même avoir dépassé ses prévisions lors du déconfinement. Sur juillet, certes, les constructeurs ont vendu en France moins de poids lourds qu’il y a un an mais la baisse est limitée : -6,7% (l’Allemagne a accusé une chute de 29% en juillet). Depuis le 1er janvier, 24 983 immatriculations ont été enregistrées à fin août en France (contre 37 828 en 2019). Et les constructeurs se disent optimistes, ils tablent pour 2020 sur un marché du poids lourd entre 35 000 et 40 000 immatriculations en France (contre 49 000 l’an dernier).

Les prix à surveiller de près

Malgré une courte embellie en juillet, les prix du transport routier en France ont globalement diminué de 0,8% en août, selon des données communiquées par Upply. La baisse a été plus forte dans certaines régions comme dans le sud-est et l’est (-4,15%), bien que plus bas un an plus tôt (-4,19% en 2019). « Cette baisse semble correspondre davantage à une contraction liée à la trêve estivale qu’à un net repli du marché » estime Upply. « Ces résultats montrent que les prix de transport, hors indexation gazole, ne se sont généralement pas ajustés automatiquement sur les surcoûts subis par les transporteurs depuis le début de la crise » commente le CNR.

« La situation reste cependant préoccupante. Sur un an, les prix du transport ont reculé de 3,50% en France. Même si cette baisse des prix est accompagnée d’une diminution des coûts, les transporteurs les plus fragiles vont souffrir » prévient Upply.

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