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Quand Djebbari confond annulation et recouvrement de la taxe à l’essieu

«  Nous annulons la taxe à l’essieu. C’est conséquent. C’est 174 millions d’euros » a lancé Jean-Baptiste Djebbari vendredi matin sur RMC créant une surprise générale dans le secteur du transport routier. Finalement, le secrétaire d’Etat aux transports s’est emmêlé les pinceaux. Renseignements pris, Djebbari a confondu suppression de la taxe à l’essieu et modification dans le recouvrement de la taxe.

 

Selon les informations recueillies auprès des fédérations, lors de la réunion de la semaine dernière au ministère des transports, Djebbari aurait précisé que « la taxe serait acquittée à l’avenir en année N+1. Cette mesure devrait être effective en 2021. » En clair, elle ne supprime pas la taxe mais elle reporte son paiement en 2022 et ainsi de suite pour les années à venir. « Elle restera due et n’aura pour seul effet bénéfique qu’un impact sur la trésorerie sur la première année de mise en œuvre du nouveau modèle de recouvrement » nous a précisé Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE.

Sur RMC, vendredi, le secrétaire d’Etat aux transports a toutefois voulu se montrer rassurant : « Sur les trois prochaines années, nous voulons leur donner plus de visibilité. Nous nous sommes engagés à ce qu’il n’y ait plus d’augmentations sur le carburant d’ici la fin du quinquennat. » Le ssecrétaire d’Etat a donné quelques pistes sur les autres mesures possibles. « Avec eux, il faut construire des cadres différents. Je leur ai proposé de un contrat de filière, un contrat de transition énergétique pour tout poser sur la table » a-t-il souligné ajoutant : « Car d’un côté les routiers font beaucoup d’efforts sur la transition énergétique, le fait d’avoir de nouveaux véhicules et des moteurs qui consomment moins, l’utilisation plus accrue du gaz, et ils ne comprennent pas que chaque année ils aient à faire à une instabilité de la norme fiscale. Il faut construire avec eux un contrat sur les 3 prochaines années pour dire il y aura stabilité du dispositif. Même des contrats quinquennaux ».

« En revanche la mesure fiscale de 2 centimes sur le carburant pèsera bien sur les entreprises tous les ans et à n’en pas douter, elle est amenée à évoluer dans le futur » a précisé Jean-Marc Rivera de l’OTRE. Rappelons qu’un amendement de la députée LREMBénédicte Peyrol (qui a été retiré en dernière minute) prévoyait le fin du gasoil professionnel à la fin de 2029. « Le cap est fixé » estime Jean-Marc Rivera.

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