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Quels risques que les transporteurs rejoignent les agriculteurs ?

Même si certaines préoccupations sont communes (lire l’EDITO), il y a peu de chances que les transporteurs rejoignent en France le mouvement des agriculteurs comme cela a été le cas dans d’autres pays européens. Selon nos informations, les fédérations du transport routier n’entendent pas participer au blocage des agriculteurs même si elles ne communiquent pas sur ce sujet. S’il y avait une possibilité, elle viendrait de la base.

A l’étranger, la situation est toute autre. En Allemagne, les transporteurs ont rejoint les agriculteurs sur plus d’une centaine de sites. 17 000 véhicules – tracteurs et poids lourds – étaient recensés dans le Bade-Wurtemberg, 5 500 à Munich et 2 000 à Hambourg.

En Roumanie, le 10 janvier dernier, transporteurs et agriculteurs ont manifesté ensemble à Bucarest. Les professionnels de la route protestaient contre la hausse des prix d’assurance. Les agriculteurs eux manifestaient contre la baisse des subventions.

Même si les fédérations françaises de transport routier ne s’expriment pas sur le mouvement des agriculteurs, elles n’ont pas annoncé d’actions communes. Selon nos informations, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) aurait émis le souhait que ni les transporteurs ni les pêcheurs ne rejoignent leur mouvement, sans doute de peur que les revendications des ces derniers ne lui fasse de l’ombre auprès de l’éxecutif.

Rappelons que les agriculteurs manifestent en autres contre la fin de la défiscalisation du gazole non routier (GNR). Alors que les transporteurs ne sont pas concernés par cette mesure, du moins pour l’instant. La mesure n’est pas inscrite dans le projet de finances (PLF) 2024. Mais l’ex-ministre des transports, Clément Beaune, avait malgré tout déclaré « « qu’il faudra revenir sur cet avantage fiscal » lors du dernier congrès de la FNTR.