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Renault Trucks : le portefeuille de commandes est plein pour 2022

Lors d’un déjeuner presse hier, Christophe Martin, directeur Général de Renault Trucks France, s’est ouvert aux journalistes sur le bilan 2021. Le constructeur a enregistré une hausse importante de son activité, avec un total de 51 460 véhicules facturés (+25,2 %), et avec une part de marché de 29,8 %, la meilleure obtenue depuis dix ans. Au menu de cpoint presse, électrification et capitalisation sur les atouts que sont la transformation et le reconditionnement de véhicules.

Christophe Martin est revenu sur une année 2021 pour le moins animée. Il s’est félicité tout d’abord « de relations apaisées avec le réseau Renault Trucks ainsi qu’avec l’outil industriel désormais intégré dans les GTX Groupe Trucks Volvo ». La part de marché de 29,8% (tous types +5t) renoue avec un niveau plus vu depuis plus de 10 ans mais le directeur général a déploré 2 à 3% de perte faute de modèles à produire et livrer. « On aurait pu finir 2021 à plus de 50 000 unités si on avait eu les moyens de production ». Il a félicité les équipes du groupe, tant en planification, qu’aux achats ou en usine pour « les miracles accomplis pendant la période Covid » avant de clamer : « on a été super clairs avec les clients sur les aspects de coûts et de délais » façon de dire que tous les concurrents n’ont pas été aussi franc jeu sur les délais de livraison.

Pour 2022, il s’est bien gardé de faire un quelconque pronostic en raison des circonstances présentes : « avant la crise en Ukraine, nous visions entre 45 000 et 50 000 immatriculations France, notamment pour rattraper les véhicules non produits pendant la période Covid ». Mais quelques signaux d’alarme se font jour : des annulations de commandes ont lieu en Pologne, sans parler de la situation en Biélorussie et, bien sûr, en Ukraine. Malgré cela, le portefeuille de commandes est plein pour toute l’année 2022. Pas d’objectifs en volume donc, mais la volonté de rester clairement le n°1 incontesté en part de marché en France.

Renault Trucks atteindra les objectifs C02

Christophe Martin a été plus loquace sur certains objectifs liés à la transition énergétique :  Renault Trucks vise les 2 000 commandes en B100 (exclusif ou non), 600 commandes de Renault D et D Wide électriques à batteries pour 2022. Un absent dans ces objectifs : le GNV pour lequel il reconnaît n’y avoir assigné aucun volume pour 2022. Tout Renault Trucks France et le réseau semblent mobilisés pour placer les modèles électriques : 100 véhicules de démonstration (50 poids-lourds et 50 Renault Master E-Tech), l’intégralité des partenaires du réseau labellisés E-Tech, plus 35 référents électromobilité dans le réseau Renault Trucks. « Un investissement non négligeable pour le réseau » reconnaît Christophe Martin. Il estime « que Renault Trucks sera au rendez-vous pour l’atteinte des objectifs de 2025 en matière de réduction des émissions de CO2 ». Pour l’année 2022, il a précisé compter également sur les évolutions des motorisations DE11 et DE13 et la commercialisation du DE13TC turbo-compound.

Le directeur Général de Renault Trucks France a affirmé que le modèle économique des clients finaux et des réseaux pourrait changer radicalement d’ici à 5 ans. « On aura une consolidation du nombre de partenaires dans les 5 ans qui viennent » a-t-il précisé, sachant qu’ils sont 35 à ce jour. Les seules filiales détenues par Renault Trucks France étant concentrées en Ile-de-France, région Lyonnaise et autour de Marseille. Pour autant pas de scénario brutal façon Stellantis avec une résiliation massive des contrats en cours. « On travaille avec le réseau sur la façon de conduire ces évolutions. Sur leurs missions, sur nos missions, on réfléchit à qui peut faire quoi. Demain, un concessionnaire fera de la remise à niveau de batteries, participera à la logistique, fera du conseil. Je crois beaucoup au développement de la location. Clovis a commandé 100 camions électriques à Renault Trucks pour 2022. On passe de plus en plus de la propriété à l’usage ».

Autre exemple de ces changements : les véhicules reconditionnés (sur le site de Saint-Priest, soit 400 camions prévus pour 2022) et les tracteurs transformés en porteurs (dans l’usine qui les a vu naître, à Bourg-en-Bresse, ce qui a représenté 500 châssis en 2021). Une offre venant à point en cette période de tensions sur les délais de livraison de véhicules neufs et où les véhicules d’occasion sont devenus une denrée rare … et chère. L’offre de service et de garanties équivalentes au neuf sur ces véhicules est un atout commercial qui permet de faire patienter les clients, voire de reconditionner leur propres véhicules Renault Trucks. L’homologation B100 est également mise en avant pour les gammes lourdes à la norme Euro VI-d.

En guise de dessert, Christophe Martin a confié que la transition énergétique « est une transformation qui impose une révolution des modèles et une révolution culturelle. Je pense que l’on vendra moins de camions, et des camions qui feront moins de kilomètres ». Avec, à la clef, des changements dans la chaîne logistique avec le retour des stocks, des approvisionnements plus régionaux et moins globalisés, et peut-être une moindre exigence d’instantanéité dans les délais pour les clients finaux. Faut-il y voir les conséquences du Covid-19 et de la guerre en Ukraine ?

Renault Trucks conforte sa place de leader en France sur tous les segments

En France, Renault Trucks connaît la plus forte progression du marché des véhicules de plus de 6 t avec 13 502 immatriculations, portant sa part à 29,8 % (+ 1,2 points), la meilleure obtenue au cours des dix dernières années. Sur le segment des véhicules de 6-16 tonnes, en croissance de 8,3 %, Renault Trucks accroît sa position de + 2,5 points à 35,9 %, avec 1 800 véhicules immatriculés.

Renault Trucks signe la plus importante progression du segment des plus de 16 t en accroissant ses volumes d’immatriculations de 10,3 % et sa part de 1,1 point à 29 %. Renault Trucks progresse à la fois sur le segment des porteurs (+ 0,8 point) et celui des tracteurs (+ 1,7 point) où la nouvelle offre T Évolution et les motorisations au biodiesel B100 ont rencontré un succès prometteur.

En 2021, les énergies alternatives ont représenté 14 % des volumes de vente des véhicules de plus de 6 tonnes. Sur ce segment, Renault Trucks s’impose comme leader français du camion électrique avec une part de marché s’établissant à 41,9%.

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