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Retraites-régimes spéciaux : ce que proposent les 2 candidats Le Pen-Macron

La réforme des régimes des retraites est très certainement le sujet qui anime les débats d’entre deux tours de l’élection présidentielle entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Qu’en est-il de la pénibilité ? Du sort des régimes spéciaux comme le CFA ? Voici des premières pistes sur les projets des 2 candidats.

Même si les deux candidats partagent la volonté de réformer le système des retraites, les solutions pour y parvenir divergent. Sur l’âge de départ tout d’abord : Marine Le Pen souhaite maintenir la retraite à 62 ans. Elle souhaite cependant permettre aux Français entrés avant 20 ans sur le marché du travail de prendre leur retraite à 60 ans s’ils ont cotisé au moins 40 annuités. Pour ceux qui ont commencé à travailler après 20 ans et avant 21,5 ans, l’âge légal de départ à la retraite augmenterait progressivement. Ceux qui ont commencé à travailler à 21,5 ans et au-delà pourront partir à 62 ans.

La réforme proposée par Emmanuel Macron consiste à reculer progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans. Concrètement, un travailleur né en 1961 pourrait partir à la retraite à l’âge de 62 et 4 mois en 2023 ou 2024. La génération née en 1969 partirait à 65 ans. Le candidat s’est dit lundi prêt à “bouger” sur la réforme des retraites et “ouvrir la porte” à un report de l’âge de départ à 64 ans, plutôt qu’à 65 ans.

La pénibilité en question

Les deux candidats abordent la pénibilité dans leur projet de réforme des régimes des retraites. Macron propose un système individualisé avec une analyse de la pénibilité des tâches que chacun a accomplies pendant sa carrière. Une évolution qui se négocierait avec les syndicats.

Le Pen estime de son côté que « ceux qui ont commencé à travailler tôt sont le plus souvent ceux qui exercent des métiers dits pénibles ». Etant donné que sa réforme propose un départ à 60 ans pour ceux ayant commencé avant 20 ans, elle compte mettre fin au compte professionnel de prévention. Ceux qui exercent un métier “pénible” commencé après 20 ans ne bénéficieront donc pas d’un départ plus précoce.

Et les régimes spéciaux ?

Emmanuel Macron a déjà été clair sur la question des régimes spéciaux. Il pense que ces régimes “ne conviennent plus à la réalité du pays” et souhaite donc les supprimer progressivement. Il n’a pas précisé si tous les régimes spéciaux (dont le CFA) étaient concernés. Les salariés en place garderaient leurs avantages, pour les nouveaux entrants le régime serait supprimé.

Marine Le Pen s’est prononcée totalement contre la suppression de ces régimes spéciaux.

Reste à savoir ce que deviendrait le Congé de Fin d’Activité. Son financement qui représente moins de 3% de la totalité des 6,15 milliards d’euros alloués à l’ensemble des régimes spéciaux et retraites est en sursis. En 2020, Jean-Baptiste Djebbari, alors secrétaire d’État aux Transports, s’était engagé à maintenir son financement pour 3 ans jusqu’en 2023. Mais le CFA accuserait un déficit sans précédent de plus de 40 millions d’euros. Et après 2023 ? Les négociations avec les partenaires sociaux n’avancent pas. Il faudra attendre.

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