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Rouler sur une route en mauvais état augmente les émissions de CO2 de 6% pour un poids lourd

L’Association Espagnole de la Route (AEC) a réalisé en décembre dernier une étude qui démontre qu’une route en mauvaise état augmente les émissions de CO2 d’une voiture ou d’un poids lourd. Les résultats sont très surprenants. Le détail.

L’AEC a ainsi fait appel à des experts qui ont réalisé des comparaisons techniques en mesurant le niveau de pollution d’une voiture mais aussi d’un camion de la marque Mercedes (il s’agissait d’une E 220 CDI et d’un Actros 1846). Les deux véhicules ont fait 2 trajets chacun de 46 kilomètres : tout d’abord sur une route dégradée puis ensuite sur une route normale, en bon état.

Les résultats de ce test sont inattendus : la voiture a enregistré une hausse des émissions de CO2 de 9%, le camion +6% sur le tronçon de la route très « abîmée » (fissures sévères, nids de poule, déformations). La pollution augmente entre 4 et 5% (voiture et PL) si la chaussée a subi de légers dommages. Alors que sur la route en bon état, les émissions de CO2 ont diminué sensiblement de 3,5 pour la voiture et de 4% pour le poids lourd. Les conclusions sont sans commentaires. Par ailleurs, les tests ont démontré que le mauvais état des routes empruntées a occasionné une usure des pneus (+3% pour la voiture, +2% pour le poids lourd).

Les résultats détaillés pour l’ACTROS 1846 :

Sur la route dégradée :

25,4 l/100 km, 668 g CO2/km

Sur la route non dégradée :

24,4 l/100 km, 641 g CO2/km

Selon l’association espagnole, des routes en meilleur état permettraient d’économiser 1 600 000 tonnes de CO2 par an. Environ 53 500 kilomètres de routes en Espagne (53% du total) présentent des dommages structurels des chaussées. Une amélioration de ces routes au cours des 10 prochaines années (ce qui nécessiterait un investissement de 330 millions d’euros par an) réduirait les émissions de CO2 de 6%.

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