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Royaume-Uni : les routiers français autorisés à rentrer en France sous conditions

Les routiers français bloqués en Grande-Bretagne pourront passer le réveillon de Noël chez eux. En théorie, le gouvernement a en effet autorisé les conducteurs professionnels à regagner leur pays d’origine mais sous condition, à savoir passer un test COVID rapide. L’armée britannique devrait effectuer les tests sur les routiers. Reste à savoir si, sur les milliers de camions immobilisés, tous les conducteurs auront le temps de passer le test.

Les échanges avec le secteur du transport routier avaient mal débuté pourtant hier. La réunion prévue dans la soirée entre le ministère des transports et les organisations syndicales a été annulée en dernière minute. Les partenaires sociaux souhaitaient une sortie de crise rapide pour leurs salariés roulants. Ils demandaient que le test soit effectué à l’arrivée en France. Finalement, le gouvernement a décidé des mesures sans concertations avec la profession. A regarder de plus près, ces mesures ne différent pas de celles des voyageurs à l’exception des sites de dépistage mis en place spécifiquement pour les routiers.

Depuis hier soir minuit, les routiers peuvent débarquer sur le sol français à condition de réaliser un test PCR datant de moins de 72 heures, tout comme les expatriés français. Il devra s’agir d’un test PCR mais à défaut, “seront autorisés ceux des tests antigéniques qui sont sensibles au variant VUI-2020-12-01. Les conducteurs testés positifs seront isolés 10 jours dans des hôtels, à leurs frais.

La Commission européenne avait recommandé aux États membres de l’UE la reprise du trafic avec le Royaume-Uni pour les « voyages essentiels» et pour «éviter les ruptures de la chaîne d’approvisionnement ». Cela concerne les voyageurs mais aussi les marchandises. La recommandation a été demandée dès lundi à la Commission pour permettre le retour des routiers bloqués aux Royaume Uni par la fermeture du tunnel sous la Manche. Mais l’accord de Etats membres n’est pas acquis, a averti un diplomate européen.

Jean-Baptiste Djebbari, ministre des transports, a déclaré : « Je me réjouis des modalités dont nous avons pu convenir avec les autorités britanniques dans des délais records, je remercie le gouvernement britannique et en particulier mon homologue, Grant Shapps, pour leur pragmatisme afin de résoudre les difficultés rencontrées. Les spécificités du métier de conducteur routier ont été prises en compte, au bénéfice des conditions de travail et de la fluidité des échanges, tout en préservant les enjeux sanitaires. Cette profession, je le redis, doit être saluée. »

La France et la Grande-Bretagne n’étaient pas d’accord sur le type de test, Paris estimant que le test rapide n’était pas fiable. Londres a décidé d’envoyer des centaines de soldats de l’armée pour effectuer les tests dont les résultats peuvent être connus en 20 minutes. Mais, comme le rappelle Patrice Clos de FO Transport que nous avons pu joindre : ” Les tests sont payants et très chers. Certains conducteurs n’ont plus d’argent. Et il n’y a rien dans la convention collective qui dit que cela doit être remboursé par l’employeur.”

One Response

  1. Comment ces conducteurs pourront ils rentrer chez eux pour Noel ? Honte à cette Europe qui n’a de cesse d’humilier ses conducteurs routiers depuis des années. J’espère que ces décideurs de haut vole s’étrangleront avec les victuailles que des camions leur auront apporté pour le réveillon !!

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