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Suzuki voit un avenir dans la logistique du dernier kilomètre

Les constructeurs automobiles sont en pleine réflexion et mutation qui les éloignent parfois de leurs activités originelles. Suzuki fait partie de ceux-là. Le constructeur japonais, qui a vendu 3 millions de voitures en 2022, un record, étudie des axes de développement qui peuvent paraitre originaux. Il s’agit par exemple, d’un petit utilitaire, prévu cette année, d’abord au japon, créé en association avec Daihatsu, Toyota et le Commercial Japan Partnership Technologies Corporation (CJPT).

« Il sera adapté à la logistique du dernier kilomètre dans les rues étroites des villes de l’Archipel » promettent les constructeurs pressés par l’objectif de neutralité carbone alors que ce type de véhicule représente environ 60% des ventes des utilitaires légers au Japon.

Suzuki, présent sur terre et sur mer, imagine se développer également dans les airs avec une participation dans SkyDrive, société spécialisée dans la conception d’engins volants dont des drones cargo. Une collaboration est en cours en R&D alors que Suzuki souhaite réfléchir à la mobilité aérienne dans le cadre de sa contribution à la mobilité du futur. Il s’agit d’un exemple de partenariats passés avec de nombreuses start-up et entreprises innovantes qui s’inscrivent dans une stratégie du plan moyen-terme qui prévoit 32 milliards d’euros d’investissements d’ici 2030.

Mais le constructeur ne s’arrête pas là. Depuis 2022, Suzuki et Lomby, une start-up japonaise spécialisée dans la logistique du dernier kilomètre pour la livraison de colis, étudient la possibilité de créer un robot de livraison autonome sur la base d’un fauteuil roulant électrique que produit Suzuki. Dans le cadre de ce développement conjoint, Suzuki supervise la conception et le développement de la base, tandis que LOMBY réalisera le robot de livraison autonome.

Le partenariat permettra d’étudier la possibilité d’utiliser des pièces communes, pour les robots de livraison et les fauteuils roulants électriques, afin de réduire les coûts de fabrication avant d’envisager le lancement d’une production de ces robots de livraison autonomes. Au Japon, ce type de véhicule pourrait être certifié comme « véhicule de micromobilité pilotable à distance », permettant de circuler sur route ouverte, en vertu de la loi révisée sur la circulation routière qui devrait entrer en vigueur en avril prochain dans l’Archipel.

Il faut préciser également que Suzuki réalise des efforts tous azimuts et sur tous les continents dans le cadre de solutions de mobilité décarbonée. En janvier 2023, le constructeur s’est associé avec la société canadienne Inmotive afin de développer une transmission à 2 vitesses destinée à un futur modèle électrique de la marque. Cette solution unique chez un constructeur généraliste, permettra d’augmenter l’autonomie grâce à une gestion optimisée du couple, tout en limitant les coûts grâce à un moteur plus compact.

Pour la problématique du stockage de l’énergie, PowerX devient partenaire de référence. Cette collaboration doit ainsi donner le jour à des dispositifs de stockage d’énergie par batterie et des chargeurs ultra rapides, au Japon et en Inde où un protocole d’accord portant sur un investissement de 150 milliards de yens avec l’Etat du Gujarat en vue d’y produire des véhicules 100 % électriques et des batteries. Il s’agit d’une vision planétaire qui permettra à Suzuki de marquer des points sur un marché naissant et qui n’a pas dévoilé tout son potentiel.

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