Coronavirus

TEMOIGNAGES : Un grand merci à tous !

Pendant tout le confinement, TRM24 vous a proposé de nombreux témoignages de transporteurs et de conducteurs. Nous tenions à vous remercier. Vous nous avez permis de prendre le pouls sur le terrain. Nous tenions à relayer votre témoignage dans ce contexte si particulier, fragile et difficile. Vous nous avez montré que vous étiez vous aussi en première ligne, de véritables héros. Un grand merci à tous.

Voici quelques extraits

« On a beaucoup de kilomètres à vide » (Marion Satgé, Transports TLTP)

« On s’en sort même si on perd du chiffre d’affaires. On a beaucoup de kilomètres à vide » nous a confié le cheffe d’entreprise. « Avant, nous faisions essentiellement de la carrière. On serait fini si nous faisions encore que ça. Maintenant je n’ai plus que deux camions dont un régulier qui roule pour un groupe. Mais il n’y a pas de reprise et on n’a aucune date prévue. Avec les intempéries, les ponts et maintenant avec les crises, le TP n’est pas intéressant. » Et hasard du calendrier, le conducteur a démissionné à peine le confinement commencé. « Celui que je devais embaucher va devoir attendre que les carrières reprennent » nous a-t-elle précisé.

« On a toujours été en guerre dans le transport » (Jean-Charles Hervé, Transports STRV)

Le transporteur ne décolère pas sur certains services non assurés pendant le confinement. « Je me demande pourquoi ils ont arrêté une partie de la chaîne, comme les relais routiers et les agences poids lourds. L’autre jour, j’ai eu un problème de frein avec un camion, j’ai eu du mal à le faire réparer. Quant aux restaurants, mes conducteurs qui pour certains partent 2 nuits ont aménagé leur cabine avec à droite une partie cuisine. » Le dirigeant regrette fortement que les mesures comme la possibilité de conduire 11 heures n’ont pas été renouvelées. « Ça permettait une amplitude pour aller manger ou se reposer. Il faut des réglementations pour être plus à l’aise. » Sur ses 23 conducteurs, trois sont en arrêts. «Ils nous coûtent plus chers quand ils restent chez eux » constate-t-il un peu amer.

« Nous avons bien travaillé à l’international » (Olivier Leloup, Transports Leloup)

« Nous avons bien travaillé à l’international avec la Suède et l’Espagne. Nous avons transporté des huiles biocarburant et des additifs par exemple. On assiste à un dérèglement des systèmes multimodaux, on rappelle les camions » nous a-t-il confié.  Olivier Leloup a constaté au sein du groupement FLO auquel il appartient que « les métiers liés à l’alimentaire ont été peu impactés.

“Le conteneur frigo m’a sauvé” (Marc Garavini, Transport Catalunya)

« Quand je me suis lancé, j’avais fait le pari de faire du conteneur frigo » se rappelle le jeune dirigeant dont l’entreprise est basée à Boulou, à la frontière avec l’Espagne. « Ça m’a sauvé en cette période de crise sanitaire. Il y a du boulot dans ce secteur. Et en plus, il n’y a pas de concurrence avec les transporteurs de l’Est dans les ports. » Lorsque le train des primeurs reliant Perpignan à Rungis s’est arrêté, le transporteur a sauté sur l’occasion pour se diversifier. « J’ai mis 5 frigo sur la ligne. Il y avait beaucoup de fruits et légumes au départ de Perpignan. Cette activité représente aujourd’hui 25% de mon activité. Avec la crise, les contrats ont été maintenus mais on revenait souvent à vide au départ. Maintenant, quand on a une montée, certains nous paient la descente mais ce n’est pas systématique. Ils sont plutôt réticents. Ils le font quand ils sont coincés. Pour un retour chargé, on gagne 1200-1300 euros habituellement. Là ils nous donnent 600 euros même si nous roulons à vide. »

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