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Toyota lève le voile sur sa stratégie électrique

On savait le géant automobile Japonais Toyota très avancé dans le domaine de l’industrialisation des piles à combustibles hydrogène qu’il exploite pour ses véhicules lourds Hino ou vend à des tiers (comme le constructeur d’autobus urbains Caetano Bus). Mais certains militants zélés de l’électrique à batteries déclaraient à qui voulait les entendre que si Toyota était autant impliqué sur les piles à combustibles et autres véhicules hybrides c’était pour masquer des lacunes en matière d’électrification à batteries. Un communiqué de Toyota apporte un cinglant démenti à ces perfides sous-entendus.

La firme a officialisé ses développements qui se matérialiseront en 2026. Ce ne seront pas une mais trois électro-chimies qui seront au programme en fonction des performances demandées. Une nouvelle gamme de batteries Lithium-ion à électrolyte liquide reposant sur la chimie NMC (nickel manganèse cobalt) dont les performances devraient connaître un bon significatif par rapport aux générations actuelles utilisées par Toyota (-20% en coût de revient et tolérance à la charge rapide permettant de passer de 10% à 80% du SoC en 20 minutes -tout dépendra bien sûr du chargeur-) tout en améliorant les densités volumique et massiques (sans que Toyota ne donne de chiffres).

Une variante dotée d’une cathode à haute teneur en nickel vise de plus hautes performances mais ce développement n’est pas attendu sur le marché avant 2027-2028.

A cette gamme viendra s’ajouter une offre Lithium-Ion Fer-phosphate de fer. La technique privilégiée par les Chinois de BYD et CATL car plus stable sur le plan thermique et moins coûteuse. Toyota revendique ici des développements dans l’arrangement des cellules (dite bipôlaires) transposant aux batteries Lithium Ion LiFePo ce que le groupe applique déjà à ses batteries de véhicules hybrides (à technique NiMh nickel metal hydrures). Malgré la moindre densité énergétique, l’ambition est grande puisque Toyota Motors vise 20% de kilométrage supplémentaire par rapport à l’automobile Toyota bZ4X pour des coûts réduits de 40% !

Revoilà l’électrolyte solide !

La surprise vient de l’annonce de travaux autour de batteries lithium-ion  à electrolyte solide. L’intérêt est évident en terme de sécurité d’emploi puisque les risques de départs de feu sseraient ici notablement réduits avec cette option. Toyota annonce « un déplacement plus rapide des ions et une plus grande tolérance aux tensions et températures élevées ». Ces caractéristiques permettraient de « fournir davantage de puissance sous des dimensions plus compactes ». Leur handicap, qui concernait leur nombre limité de cycles, serait en passe d’être résolu et Toyota annonce dès à présent s’orienter vers la production en série de batteries à  électrolyte solide ! Il rejoindrait un club très fermé puisque ne comprenant à ce jour que les batteries LMP d français BlueSolutions (groupe Bolloré).

Le progrès par rapport aux génération actuelles de batteries utilisées par Toyota serait significatif : +20% d’autonomie par rapport aux nouvelles batteries à électrolyte liquide et une recharge de 10% à 80% du SoC en seulement 10 minutes. Seule inconnue ici : le prix de leur production que Toyota déclare pudiquement « à déterminer ».

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