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Train des primeurs : Djebbari promet une nouvelle liaison pour décembre

Le train des primeurs va-t-il survivre ? La ligne transportant quotidiennement des primeurs de Perpignan au marché de Rungis avait été suspendue en juillet. Le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a promis une relance en décembre. Avec des changements non négligeables. Le détail.

Le train des primeurs reliant Perpignan à l’Ile-de-France doit être exploité tout d’abord par l’entreprise Novatrans et non plus directement par la SNCF. Ensuite, cette liaison de transport combiné associant train et camion ne doit plus relier Perpignan au marché de Rungis mais à la plateforme multimodale de Valenton (Val-de-Marne), située à quelques kilomètres, ont précisé les services du secrétaire d’Etat dans un communiqué.

Cette solution «répond à la demande des chargeurs qui souhaitent aujourd’hui acheminer une part importante de leurs marchandises directement dans les grandes surfaces» plutôt qu’à Rungis, d’autant que la gare doit y être modernisée, selon le communiqué. «Dans les mois à venir, un train de transport combiné doit pouvoir directement desservir le marché de Rungis depuis Perpignan», ajoute le secrétariat d’Etat aux Transports.

L’entreprise privée Novatrans doit concrètement assembler des bouts de trains en chargeant des caisses de camions ou des camions entiers sur les wagons et en réutilisant les anciens wagons frigorifiques du «train des primeurs» –dont la moitié ont été rénovés–, que l’entreprise ajoutera à ses propres chargements. Ainsi, «des types de marchandises très variés pourront être chargés au-delà des fruits et légumes», relève le secrétariat d’Etat, notant que «ce nouveau service ouvre la possibilité d’un retour du train chargé depuis l’Ile-de-France vers Perpignan». «Les discussions sont toujours en cours avec les grands distributeurs», reconnaît une porte-parole.

Thibault Fruitier, directeur général de Novatrans, ancienne filiale de la SNCF, reprise en 2012 par Groupe Charles André (GCA), spécialiste du transport multimodal, préfère d’ailleurs rester prudent. «Mon train est ouvert à tous les clients, et mon objectif est de faire en sorte qu’il trouve son équilibre économique pour qu’il puisse redémarrer à partir du mois de décembre», a-t-il indiqué à l’AFP. «Je suis un opérateur qui va proposer des places sur un train qu’il pourrait lancer, et si les transporteurs répondent favorablement et en quantité suffisante pour justifier la pertinence économique du schéma, nous démarrerons ce train», a-t-il précisé. «J’ai besoin d’activité pour remplir le train !»

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