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Transport routier : voici pourquoi la rentrée s’annonce chaude

Le gouvernement ne joue-t-il pas avec le feu en ne prenant pas en compte l’avertissement des fédérations du transport routier sur le déboursement de la TICPE prévu dans le projet de loi de finances 2024. C’est un sujet épineux pour le secteur, risqué pour l’Etat.

Elisabeth Borne est probablement la mieux placée pour connaitre le sujet. Quand elle était ministre des transports, le sujet est revenu plusieurs fois lors des échanges avec la profession. La mesure de mettre fin au remboursement de la TICPE a été maintes fois repoussée. Mais là, selon des sources proches, il semblerait que Matignon (donc Borne) veuille faire passer cette mesure « quel que soit le prix à payer ».

Plusieurs informations ont circulé pendant l’été. Dans un premier temps, la presse économique se faisait l’écho des derniers ajustements : « le gouvernement réfléchit à aligner progressivement, entre 2024 et 2030, les tarifs réduits d’accise sur les énergies dont bénéficient plusieurs secteurs économiques sur le tarif normal du gazole”. Faisant référence entre autres au transport routier. Quelques jours plus tard, le journal Les Echos affirmait que le gouvernement avait laissé tomber le projet de mesure. Aujourd’hui, c’est le flou le plus complet.

Le temps est compté : le PLF sera soumis en conseil des ministres début octobre avant son dépôt à l’Assemblée nationale deux ou trois semaines plus tard. Or, malgré les relances des organisations professionnelles, aucun ministère (Transport et Economie) ne s’est manifesté sur la question. Le ministre des transports sera très attendu au Congrès de la FNTR programmé le jeudi 21 septembre, soit dans trois semaines. Il devra justifier devant les transporteurs une telle mesure même si c’est Matignon qui en est à l’origine.

Les syndicats aussi remontés

Outre le patronat, les syndicats attendent toujours des réponses de la part du ministre des transports sur des revalorisations salariales même s’ils ont été rassurés sur l’avenir du Congé de Fin d’Activité (CFA). La CFTC Transports a rappelé hier dans un communiqué que « les salariés se battent pour survivre au quotidien, avec des salaires conventionnels inférieurs au minimum légal dans toutes les branches du secteur. » Elle indique attendre depuis des mois une réaction forte de son ministère de tutelle, par la voix du ministre Clément Beaune, sur ce sujet. Silence radio.

3 Responses

  1. Bonjour j’ai été 40 ans routier j’ai toujours été payé au smic et même inférieur au smic avec les heures non payées

  2. Le cfa est une très bonne fin de carrière pour nous les chauffeurs routiers !
    Mais hélas combien ne le prennent pas ?
    Pour diverses raisons :pertes de salaires,peur de l ennui.
    Il devrait être rendu OBLIGATOIRE,et laisser la place aux jeunes avec de vrais salaires plus attrayants…..

  3. Bonjour tout le monde, je suis un petit transporteur et j’avoue que actuellement les temps sont très durs avec l’augmentation du gasoil. Si le gouvernement nous enlève le peu d’aide qu’on a je pense sérieusement fermer et je pense que je ne serai pas le seul malheureusement, le gouvernement se fout des tout-petits il nous laisse crever tout doucement.
    Il me reste 4 ans et demi à faire et je sais même pas si je vais pouvoir les finir ça devient déprimant de d’aller travailler et de voir ce qu’on paye et ce qu’on gagne.

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