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Un retour à la normale sur la chaîne d’approvisionnement mondiale pas avant un an

En marge des réunions de printemps du FMI, le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell a estimé que le retour à la normale sur la chaîne d’approvisionnement mondiale pourrait mettre un an à se résorber. Cette dernière ayant été très perturbée par la pandémie et ayant subi des retards et des hausses des prix.

« Nous pensons que la chaîne d’approvisionnement va s’adapter, et devenir plus efficace, cela pourrait prendre un an, mais ça va arriver », a assuré Jerome Powell. Il a particulièrement pointé du doigt le transport maritime mondial fortement perturbé depuis fin 2020 par la forte hausse d’achats de biens. Le président de la Fed n’a pas évoqué le transport routier de marchandises.

Les consommateurs ne dépensent quasiment rien depuis un an en restaurants, voyages, théâtres ou autres services. Or, ces biens sont très souvent fabriqués en Asie, provoquant un engorgement dans les ports et une pénurie de conteneurs pour transporter ces objets. Par conséquent, les tarifs des livraisons flambent, ce qui va conduire à une hausse des prix, alimentant les spéculations sur une forte inflation dans les mois à venir aux Etats-Unis.

Jerome Powell a cependant rappelé, comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises, que cette hausse des prix ne devrait être que temporaire. « De nombreuses économies avancées dans le monde, au moins au cours de la dernière décennie, n’ont pas été en mesure d’atteindre une inflation de 2% (objectif de la Fed, NDLR), certaines luttant en fait contre la désinflation », a-t-il rappelé. Avec la réouverture de l’économie, « il y aura peut-être une flambée de la demande, il y aura peut-être des goulets d’étranglement », a-t-il convenu, mais « nous pensons que cet effet sera temporaire ».

Concernant la pandémie qui a impacté l’économie mondiale et le rôle que joue la vaccination, Jerome Powell a répondu : « rendre les vaccins disponibles dans le monde entier est la chose correcte et intelligente à faire (…) Les virus ne respectent pas les frontières et tant que le monde ne sera pas vraiment vacciné, nous serons tous exposés au risque de nouvelles mutations, et nous ne pourrons pas vraiment reprendre nos activités partout dans le monde » a-t-il ajouté.

(avec agences)

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