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Une grève sans précédent de transporteurs paralyse la Corée du Sud

Près de 8 000 transporteurs sud-coréens ont rejoint le mouvement de grève national lancé mardi dernier, paralysant l’économie du pays, des ports aux usines. Au cœur des revendications : la suppression du salaire minimum et l’inflation. Le mouvement a été marqué par l’arrestation d’une trentaine de grévistes.

« Il y a des perturbations dans les secteurs du ciment, de l’automobile et de la métallurgie », a précisé le ministère des Transports et Infrastructures. La Corée du Sud est notamment le premier exportateur mondial de puces électroniques et compte parmi ses fleurons industriels les géants de l’électronique Samsung, et de l’automobile, Kia et Hyundai. « Le gouvernement essaie de minimiser les effets de la grève en mobilisant des moyens de transport alternatifs », a souligné le ministère.

Les grévistes sont «désespérés» face à l’envolée des prix des carburants, et plus généralement face à une inflation qui a atteint son plus haut niveau depuis dix ans selon les statistiques officielles publiées en mai.

Cette grève déclenchée au tout début du mandat du nouveau président conservateur Yoon, suscite de fortes inquiétudes sur l’approvisionnement mondial, déjà mis à mal par la pandémie de Covid et le conflit en Ukraine.

Investi début mai, le président fraîchement élu s’était engagé lors de sa campagne à gérer les conflits sociaux «avec fermeté», en mettant en avant ses positions libérales, sur les questions sociales comme le temps de travail et le salaire minimum. La Confédération des syndicats du pays estime de son côté que le chef de l’exécutif a «poussé les routiers à la grève en restant sourd» à leurs revendications.

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