Une décision de Bruxelles risque probablement de retarder les projets de véhicules autonomes (automobile et poids lourds). En effet, la commission européenne a fait savoir qu’elle préférait le wifi à la 5G pourtant jugée plus prometteuse car plus performante. Les eurodéputés remettent en cause non seulement la technologie de base essentielle dans la transmission d’informations mais aussi le calendrier élaboré par les industriels impliqués dans les projets de véhicules autonomes.
Parmi les acteurs industriels ciblés : les opérateurs téléphoniques qui militaient pour la 5G. D’ailleurs, ils s’étaient rassemblés en juillet dernier au sein de la 5G Automotive Association (5GAA). Ces derniers travaillent étroitement avec les constructeurs. La première démonstration européenne de communication directe entre plusieurs constructeurs automobiles avec la technologie C-V2X avait eu lieu avec succès l’été dernier non loin de Paris. Les données servant à « déplacer » les véhicules autonomes ont pu être transmis « à la vitesse de l’éclair » avec la 5G.
Or, la commission européenne voit les choses autrement, estimant que le concurrent à la 5G, le traditionnel wifi, est plus facile et plus rapide à mettre en place. Selon les spécialistes, la 5G reste le moyen de transmettre des données entre infrastructure et véhicule et le wifi plus performant pour la communication véhicule-véhicule.
La commission devrait rendre sa décision d’ici trois mois, soit avant la fin de l’année. La France et l’Allemagne semblent plus pressées qu’une norme de transmission soit adoptée alors que les autres pays, principalement d’Europe du Nord, préfèrent attendre.
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