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Coronavirus : le Transport routier lance un appel à l’Etat pour sa survie

4 mesures urgentes demandées

Les 3 fédérations du transport routier, l’OTRE, TLF et la FNTR, lancent un appel aux pouvoirs publics. « Avec plus de 70% des entreprises en arrêt partiel ou total de leur activité, c’est la continuité même de la chaîne logistique qui est en jeu » soulignent-elles dans un communiqué commun. Elles appellent l’Etat à « répondre avec des mesures spécifiques pour le secteur ». « Nous tenons mais jusqu’à quand ? » lancent-elles.

« Maillon indispensable au cœur de la gestion de cette crise, le secteur du Transport routier de marchandises & de la Logistique est totalement mobilisé depuis plus de 3 semaines pour assurer l’approvisionnement des Français » rappellent les organisations professionnelles ajoutant : « en responsabilité, les entreprises s’efforcent de maintenir leur activité malgré de très grandes difficultés et une inquiétude grandissante sur le terrain. »

Avec le confinement de la population, «certaines entreprises de transport sont (…) en surrégime avec des équipes exsangues pour absorber les besoins en produits de première nécessité des 67 millions de Français». Les fédérations précisent que « des pans entiers de l’économie française se sont, quant à eux, arrêtés ayant des conséquences très lourdes pour les entreprises de transport et de logistique. Aujourd’hui, 70% d’entre elles sont en arrêt partiel ou total de leur activité. Cette situation paradoxale déséquilibre complètement l’efficacité et la continuité de la chaîne d’approvisionnement. »

Des trésoreries à zéro

Pour les fédérations, les pertes sont nombreuses et importantes en raison d’importants et inattendus surcoûts comme des retours à vide, des coûts des heures supplémentaires du fait de l’extension des temps de conduite et du travail du dimanche et jours fériés, des surcoûts liés aux achats des produits sanitaires et de protection.

Pour « permettre aux entreprises de résister au choc maintenant mais également anticiper la reprise d’après-crise », elles préconisent la mise en place de 4 mesures :

  • La mise en place d’une procédure efficace pour lutter contre les retards de paiements et délais de paiement abusifs,
  • L’anticipation du remboursement partiel de la TICPE accordée aux transporteurs routiers pour le 1er et 2ème semestre 2020, calculé sur un pourcentage de la consommation de l’entreprise du semestre précédent ou à défaut, un remboursement au trimestre,
  • La finalisation urgente des travaux en cours de mise en œuvre d’une carte d’achat de carburant taxé au taux du gazole professionnel, permettant aux transporteurs routiers de marchandises et de voyageurs de réduire le portage de trésorerie lié à la périodicité semestrielle du remboursement partiel de TICPE et en tenant compte des modes de distribution utilisés (stations-services, cuves privatives) et des motorisations,
  • Le report au 1er janvier 2022 de la diminution programmée de 2 €/hl, soit deux centimes par litre du remboursement partiel de TICPE sur le gazole professionnel des transporteurs routiers instaurée par le Projet de Loi de Finances 2020.

« Toutes les discussions actuelles et à venir sur la future relance de l’activité économique doivent maintenant intégrer les représentants du transport routier de marchandises et de la logistique, car les organisations professionnelles constatent et regrettent l’absence d’échanges réguliers avec le Ministère de l’Economie et des Finances, contrairement aux autres filières dites stratégiques » concluent-elles.

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