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Défaillances entreprises TRM : la déferlante redoutée n’est pas encore là

Une baisse non représentative

Le cabinet Altares publie les premiers chiffres de la période Covid-19 sur les défaillances d’entreprises. Il semblerait que la crise due à l’épidémie de coronavirus ne s’est pas encore traduite par une forte hausse des défaillances d’entreprises. Elles baissent même dans le transport et la logistique, enregistrant un recul de 10,8%.« La déferlante redoutée n’est pas encore là ».

Altares s’est intéressé aux deux premières semaines d’avril, ce qui correspond à la reprise des audiences dans les tribunaux. 649 ouvertures de redressements et liquidations judiciaires et 30 procédures de sauvegardes ont été enregistrées en France, contre 2 738 opérations similaires sur la même période de l’an dernier, a constaté le cabinet.

Dans le secteur du transport et de la logistique, sur les 265 entreprises en situation de défaillances, on dénombre 259 en ouvertures de redressements et liquidations judiciaires (68 et 191). 6 en procédures de sauvegardes. Concernant les voyageurs, le faible nombre d’entreprises en défaillance constaté est d’autant plus surprenant que ce secteur a été le plus impacté. L’étude indique seulement 139 défaillances, en baisse de 34% par rapport à l’an dernier.

Des reports avec la crise

Ce qui est peu. Ces faibles chiffres de défaillances s’expliquent essentiellement par les aménagements prévus des procédures dans le cadre de la crise. Ainsi, les entreprises en cessation de paiements peuvent reporter leur demande d’ouverture d’une procédure collective jusqu’au 24 juin, soit un mois après la fin prévue à ce stade de l’état d’urgence sanitaire. Passé ce délai, elles seront en revanche tenues d’en faire la demande. De même, jusqu’au 24 août, «l’état de cessation des paiements de l’entreprise est apprécié au regard de sa situation financière constatée au 12 mars 2020», marquant le début de l’état d’urgence sanitaire.

«Cela veut dire que, jusqu’au 24 août, une entreprise pourrait ne pas être considérée en état de cessation de paiements si elle ne l’était pas au 12 mars», explique l’étude. Selon le cabinet, ces deux échéances clés, «pourraient directement influer sur le rythme des défaillances».

One Response

  1. Bonjour, à l’évidence le choc de trésorerie va se produire fin mai / début juin, et non maintenant puisque les entreprises encaissent les factures de mars, amputé d’une partie de l’activité à partir du 15.

    En revanche, avril, qui a été très bas en activité, va aggraver le BFR à la fin mai, puis un second choc va se produire au redémarrage. Donc si défaillances il y a, ce devrait être plutôt en septembre.

    Tous les dirigeants d’entreprise le savent et essayent de s’y préparer au mieux…

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