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Comment expliquer la forte baisse des défaillances des transporteurs

Selon la dernière étude réalisée par Altares, le nombre de défaillances d’entreprises est au plus bas depuis 30 ans. Dans le TRM, moins de 1 250 transporteurs ont défailli en 2020, soit une baisse historique de -41,5 %. Des chiffres qui résonnent comme un paradoxe au regard de la force de la crise économique et sanitaire. Les aides financières et le report du remboursement des divers prêts expliqueraient en partie ces baisses inattendues. Il faut ajouter aussi noter que de nombreux transporteurs ont montré leurs capacités de réaction à la crise tirant ainsi leur épingle du jeu.

Avec 32 184 procédures enregistrées, le niveau global des défaillances (tout secteur) a reculé en un an de 38,1 % pour atteindre son plus bas niveau sur plus de 30 ans. La crise de la Covid-19 est incontestablement l’une des plus grandes déflagrations que l’économie ait connu depuis les chocs pétroliers et la crise de 2008. Pour autant, tous les pronostics de défaillances pour 2020 ont été déjoués.

La baisse a explosé dans le transport de voyageurs

Le nombre de défaillances est en recul de 44,1 % dans le transport routier de marchandises, une tendance qui s’accentue d’autant plus en fin d’année (-50,9 %). La baisse est de 46 % dans le transport de proximité et 42 % en interurbain. Plus surprenant, le transport routier de voyageurs affiche une forte amélioration (- 73,2 %), portée cependant par l’activité de taxis (-40,5 %).

Les baisses sont tout aussi spectaculaires dans d’autres secteurs. La baisse des défaillances dans l’industrie s’est accélèré sur le 4e trimestre (- 43,1%). La tendance est très bonne dans les matériaux de construction (-45,5 %) ou dans l’imprimerie. Dans les activités de métallurgie ou mécanique, la baisse est sensible en fabrication de structures métalliques (-46,4 %).

Des aides pour s’en sortir

Les mesures prises au printemps pour permettre aux entreprises de tenir, notamment le gel de la date des cessations de paiement dès la mi-mars, ont « protégé » les entreprises de la faillite jusqu’à la fin de l’été. Les deux derniers trimestres 2020 n’ont pas non plus été marqués par une hausse des demandes d’ouverture de procédures, grâce au nouveau plan de mesures déployé avant l’été (Fonds de solidarité, Prêt Garanti par l’État, exonération ou report de cotisations, activité partielle). Reste à savoir si les aides vont se poursuivre et sauver une partie des entreprises.

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