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Voici pourquoi le diesel n’est pas mort

Si quelques pays, dont la France à travers la Loi d’Orientation des Mobilités, ont annoncé l’interdiction des moteurs thermiques pour les véhicules particuliers neufs à l’horizon 2030 ou 2040 , ceux-ci sont-ils réellement « hors du coup » avec la transition énergétique ? Et si les moteurs à combustion interne pouvaient brûler autre chose que les énergies fossiles ? Voici un extrait d’un article de l’E MAG TRANSPORT Spécial Solutrans 2019.

Le moteur thermique est-il indissolublement lié aux énergies fossiles ? L’avenir est-il uniquement voué à l’électrique ? Brigitte Martin de l’IFP-Energies Nouvelles explique : « sur un véhicule très dépollué type Euro VI-c, l’impact sur la qualité de l’air est très réduit quel que soit le type de carburant. Le bannissement du Diesel moderne Euro VI n’est plus aussi crucial. Les polluants spécifiques à cette motorisation sont aujourd’hui bien traités par les filières SCR (réduction catalytique sélective avec réactif AdBlue) et filtres à particules ».

La loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015, et la Loi d’Orientation de Mobilités votée mardi dernier, sous une apparente neutralité, privilégient le GNV, l’éthanol ED95 ou électricité. Mais cela constitue-t-il la seule option pour sortir du pétrole ? Clairement non. D’ailleurs, le GNV est un produit d’origine fossile (seul le bio-GNV est renouvelable). Or un moteur Diesel peut brûler d’autres carburants tels que les bio-gazoles (Ester Méthyliques d’acide gras), des gazoles de synthèse (BTL, GTL) et les HVO (carburants paraffiniques).

Parmi ces carburants de substitution, les xTL dérivés du procédé Fischer-Tropsch et les HVO sont pleinement compatibles avec les moteurs Diesel Euro VI sans aucune modification des moteurs ou de leurs systèmes de dépollution. En outre, le rendement des moteurs à allumage par compression, de 20% supérieur aux moteurs à allumage commandé fait que, selon Brigitte Martin « le moteur Diesel reste le meilleur convertisseur d’énergie, avec le meilleur rendement en terme d’émissions de CO2 et d’impact sur le climat. Un véhicule électrique, en ville, pour les émissions de polluants locaux, c’est parfait.

Mais quid du cycle global si on intègre la production d’électricité, le recyclage et les infrastructures nécessaires ? » Hélas, ces carburants de substitution au gazole ne bénéficient pas d’incitations ou de dérogations à l’article 37 dans le cadre de la Loi de Transition énergétique. Autre absurdité française : le bio-méthane est imposé au titre le la taxe carbone au même taux que le méthane fossile ! Cherchez l’erreur ! « On est en train de se priver de solutions pour la transition énergétique qui avaient certains avantages » conclut, dépitée et fataliste, Brigitte Martin de l’IFP-Energies Nouvelles.

Jean-Philippe Pastre

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One Response

  1. Ce carburant ED95 est une excellent alternative, hélas, le lobbing gourvemental pour le tout électrique que “personnes” ne veut… n’empêchera pas le diesel de survivre, Hildago n’empèchera pas les Premium et 4×4 allemande écologique au ED95 de rouler sur les Champs-Elysées… lol, c’est la guerre “verte” parait-il!…

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