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Contrôles techniques PL : le taux de contre-visites est faible

Selon DEKRA Automotive qui réalise pas moins de 26 millions de contrôles techniques dans le monde, le taux de contre-visites reste faible et les principales défaillances sont l’éclairage et des dysfonctionnements avec le système OBD.

Nous sommes le 1er janvier 1992 et le contrôle technique s’impose aux véhicules légers et utilitaires de plus de 5 ans puis tous les 3 ans. Un peu plus tard, ce délai sera réduit à 4 ans puis tous les 2 ans, grevant un peu plus le budget des automobilistes. Ce contrôle est plus sévère pour les véhicules utilitaires qui, dès 1999, devront passer, chaque année, une visite complémentaire obligatoire de la pollution. L’évolution réglementaire dans le cadre de la transposition de la directive européenne 2014/45/UE porte à 133 points de contrôle et l’élévation des compétences pour les contrôleurs.

Pour les véhicules utilitaires, comme les voitures, l’examen porte alors sur 133 points de contrôle et 613 défaillances potentielles. Certaines anomalies constatées peuvent entraîner une contre-visite, à réaliser dans les 2 mois. Cela s’appelle défaillance majeure ou défaillance critique. Si au moins une défaillance critique est constatée, le véhicule est immobilisé à partir de minuit le jour du contrôle. Les véhicules utilitaires légers de moins de 3,5 tonnes sont donc soumis à la même réglementation que les véhicules légers (ou voitures) mis à part le contrôle de pollution, qui en fait est réalisé chaque année. Il existe 3 catégories de véhicules utilitaires soumis au contrôle technique réglementaire tous les deux ans :

  • Catégorie 1 : les véhicules dédiés au transport en commun de personnes comportant plus de 9 places avec celle du conducteur
  • Catégorie 2 : les véhicules dédiés au transport de marchandises et n’excédant pas 3,5 tonnes en charge
  • Catégorie 3 : les véhicules détenant des remorques ou semi-remorques dont le poids n’excède pas 3,5 tonnes.

En France, il y a 6496 centres occupant 12918 contrôleurs pour 25 427 132 contrôles techniques par an (chiffres 2021). Il y a environ 3,3 millions de contre-visites. Le kilométrage moyen est relevé à 150 000 kilomètres et 66% des véhicules sont des diesels, largement majoritaire.

Concernant les poids-lourds, en 2005, l’Etat décharge les DRIRE des contrôles périodiques qui sont confiés à des réseaux indépendants. En même temps, les contrôles sont renforcés.

« Dans l’univers des poids-lourds, compte tenu de la masse des véhicules, on ne plaisante pas. Les poids lourds doivent se présenter au contrôle technique 1 fois par an. Et une fois tous les 6 mois pour les véhicules de transport en commun de personnes. Les rendez-vous sont pris auprès de 395 centres occupant 806 contrôleurs pour 1 244 484 visites en 2021 nécessitant 130 792 contre-visites. Les véhicules moteur et les remorques sont concernés et l’examen comprend 157 points de contrôle. De ces contrôles peuvent ressortir un total de 734 défauts, dont 569 faisant l’objet d’une contre-visite. Sur la totalité des véhicules, 70% sont moteurs … et donc 30% des remorques, 4% sont dédiés aux matières dangereuses et 17% des transports en commun. » détaille Rémi Courant, directeur qualité et technique chez Dekra.

D’où l’intérêt d’un entretien scrupuleux des véhicules. Il y a trois catégories de défauts, mineurs, (pas de contre-visite), majeures, contre-visite dans un délai de 1 mois, critiques, immobilisation et contre-visite dans un délai de 1 mois. On compte 9 catégories de contrôles communes à tous les poids-lourds, l’identification, la direction, la visibilité, le freinage, les liaisons au sol, les organes mécaniques, le châssis, les équipements, la pollution et niveau sonore.

« Le taux de contre-visites est faible. Les défaillances critiques concernent le freinage, frein de service pour 1%, freinage défaillant sur une ou plusieurs roues (0,4%), frein de secours insuffisant (0,2%). Les défaillances majeures, moins graves mais devant être réparés sont en rapport avec l’éclairage (2,6%), des dysfonctionnements avec le système OBD (2%) et le déséquilibre notable du frein de service (1,4%) » complète Rémi Courant.

Les chiffres que nous vous donnons viennent de DEKRA Automotive, un leader réalisant 26 millions de contrôles techniques dans le Monde. En France, le réseau représente plus de 1700 établissements dont 1560 centres pour les véhicules légers  et 148 concernent les poids lourds.

DEKRA Automotive gère 3 enseignes de contrôle technique automobile, Dekra, Norisko et Autocontrôle ainsi qu’une enseigne Dekra pour le poids lourd et réalise au total plus de 6.5 millions de contrôles par an dans l’hexagone.

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