Bolloré s’est intéressé à ce qu’il pourrait se passer dans la supply chain après une période COVID. Le groupe de transport et de Logistique a consulté plus de 400 acteurs du secteur (chargeurs, institutions) et vient de publier les résultats de cette enquête internationale. La requalification des zones d’approvisionnement ou encore les changements dans les transferts modaux ressortent de cette consultation.
Réalisée en juillet et août derniers, l’enquête révèle le bouleversement inévitable des supply chains et ce, de manière durable sur leurs organisations à l’échelle mondiale. « Le COVID semble prêt à accélérer un rythme de changement qui avait déjà évolué à un rythme rapide sur de nombreux marchés logistiques et secteurs industriels » indiquent les auteurs.
Une majorité n’envisage pas de changement modal après le COVID mais il se dégage de l’enquête que les sociétés interrogées souhaitent s’éloigner de l’aérien. 15% envisagent transférer leurs frets de l’aérien au maritime, 6% de l’aérien au rail et 7% vers le transport routier. « Au début de la pandémie, l’annulation de presque tous les voyages aériens a anéanti environ la moitié de la capacité de fret aérien. » Et aucun changement modal de la route vers d’autres modes n’est évoqué par les sondés.
Autre point intéressant : 31 % des sociétés interrogées pensent que l’éloignement des zones d’approvisionnement et leur concentration sur un faible nombre de pays pourraient être reconsidérés. Mais d’une manière générale, les sondés estiment, pour 61% d’entre eux, que « la crise ne mettra pas en cause la globalisation comme modèle économique. »
Le COVID a permis aussi, selon plus de deux tiers d’entre eux, de mettre en avant les problèmes qui persistaient depuis des années comme le manque de visibilité en temps réel des flux afin de pouvoir augmenter la réactivité face aux imprévus. La digitalisation et la numérisation pourraient changer ce problème. La pandémie a mis en exergue aussi le manque de flexibilité des modèles de planification des flux ou encore la volonté de placer le développement durable « au premier rang des critères de performance des solutions logistiques. »
« Pour maitriser les risques, dans le nouveau contexte créé par la pandémie mondiale, nous faisons de notre capacité de résilience un atout afin de favoriser la compétitivité de nos clients à l’international et assurer la continuité de la supply chain. Nous accompagnons nos clients importateurs et exportateurs dons la relance de leurs activités en concentrant notre action sur 3 objectifs : d‘abord, la robustesse de nos plans de transport sécurisés par des solutions alternatives, ensuite l’agilité avec une forte expertise locale et des équipes responsabilisées, enfin la pérennité en proposant des solutions éco-responsables et durables. » a déclaré Thierry Ehrenbogen, CEO de Bolloré Logistics.
Lire l’enquête de Bolloré dans son intégralité (en anglais)
rebillon@trm24.fr
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