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Grèves : des opérateurs de fret ferroviaire en appellent à Macron

7 opérateurs de fret ferroviaire – l’Association française du rail (Afra, qui regroupe les concurrents de la SNCF), les compagnies de fret belge Lineas et françaises Europorte (groupe Getlink) et RegioRail, l’association des opérateurs de proximité Objectif OFP, l’Association française des détenteurs de wagons (AFWP) et le Groupement national des transports combinés (GNTC) – en appellent à Emmanuel Macron dans une lettre ouverte publiée dans le Journal du Dimanche, déplorant les «dizaines de millions d’euros» perdus à cause du «blocage du rail» durant la grève contre la réforme des retraites. Sans surprise, la SNCF n’est pas signataire.

Les opérateurs demandent sans détour au chef de l’Etat d’instaurer « un système de compensation prenant en compte l’ensemble des pertes qu’ils ont subies ». Et ce afin de « préserver leur secteur et leur engagement sociétal ».

« Depuis désormais 46 jours, les grèves affectent considérablement notre secteur. Nos clients souffrent également. Ils sont confrontés à des chaînes d’approvisionnement paralysées et sont contraints d’utiliser le transport routier », expliquent les opérateurs. Ces acteurs économiques disent subir de plein fouet le blocage du rail », et chiffrent les pertes à «des dizaines de millions d’euros ».

Des mesures d’aides

Les auteurs de la lettre ouverte en profitent pour rappeler à l’Etat que la part modale du rail dans l’acheminement des marchandises reste très faible en France : 9% (contre 18% en Europe). Ils demandent « des mesures fortes et ambitieuses en faveur du transport ferroviaire » afin de le développer. Ils craignent surtout que les chargeurs qui se sont reportés sur le transport routier (poids lourds) ne reviennent plus vers le rail.

« Tout le monde est d’accord sur le fait qu’il faut relancer le fret ferroviaire », reconnaissait vendredi dernier la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, sans jamais apporter de solutions concrètes. Les signataires se disent prêts à rencontrer Emmanuel Macron pour en discuter.

(avec agences)

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