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Les défaillances d’entreprises au plus haut  

Certains vous diront qu’il fallait malheureusement s’y attendre. Plus de 17 000 entreprises sont tombées en défaillance au premier trimestre. Certains secteurs, comme l’immobilier, la construction mais aussi le transport routier, sont particulièrement impactés. 17 088 procédures de défaillances ont ainsi été ouvertes entre le 1er janvier et le 31 mars 2024, soit le plus haut niveau sur cette période depuis 2015, selon une étude du groupe Altares.

Concernant les secteurs, si la tendance reste généralement à la hausse des défaillances, les dynamiques diffèrent selon les activités. La construction est particulièrement touchée, avec une hausse de 30,8 % des défaillances par rapport à l’année dernière. Même constat pour les activités d’assurances et financières (+40,2 %).

Viennent ensuite les entreprises du transport et de la logistique (+29,6 %). 486 procédures ont été enregistrées au premier trimestre dans le transport routier (contre 363 en 2023), soit +33,9%. 171 pour le transport de voyageurs (contre 135 il y a un an), soit une hausse de 26,7%.

Les TPE constituent toujours l’essentiel des défauts (92 %). Ce trimestre, 15 600 TPE de moins de 10 salariés sont tombées en défaillance. Mais le rythme décélère : un peu moins de 19 % d’augmentation des défauts contre plus de 42 % au T1 2023. En revanche, le bilan est plus contrasté pour les PME-ETI. 1 444 sociétés d’au moins 10 salariés ont fait défaut au cours de ce premier trimestre 2024, en augmentation de 28 %.

La situation est particulièrement tendue pour les plus grandes PME de plus de 50 salariés. 154 ont fait l’objet d’une procédure collective, un nombre au plus haut depuis plus de dix ans (156 en T1 2013). Le nombre d’ouvertures flambe de 58 % chez les PME de 50 à 200 salariés.

Pour Thierry Millon, directeur des études Altares : « Au terme de ce premier trimestre, le nombre des défaillances d’entreprises augmente encore et la barre symbolique des 60 000 défauts sur 12 mois a été franchie en février pour la première fois depuis l’été 2016. Mais une lente amélioration se dessine. A la faveur d’un mois de mars mieux orienté, l’augmentation des faillites reste sous la barre des 20 %.

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