C’est un appel sans précédent que lancent 120 entreprises françaises de transport et d’entreposage frigorifiques de produits alimentaires regroupés dans l’association La Chaîne Logistique du froid. Les sociétés qui font rouler près de 100 000 camions appellent les consommateurs à la responsabilité individuelle craignant le même scénario qu’au premier confinement, à savoir le stockage de certains produits. L’association précise qu’il n’y a pas de pénurie à prévoir sur la chaîne logistique des produits frais et surgelés.
La Chaîne Logistique du froid fait savoir qu’au premier confinement « elle avait mis en place une organisation spécifique visant à protéger ses salariés, concevoir des nouveaux plans de transport ou encore stocker des produits dont les marchés s’écroulaient. » Pour ce nouveau confinement, le scénario sera identique, visant une chaîne logistique ininterrompue.
« Nous avions su nous adapter à la situation inédite du premier confinement et les enseignements restent vifs. Nous redoutons néanmoins l’impact de cette deuxième vague de restrictions sur certaines de nos activités et celles de nos clients, notamment la restauration hors domicile et l’événementiel (traiteurs etc). Malgré un report de la consommation sur les activités GMS et e-commerce, nous attendons un choc économique dont l’ampleur est encore difficile à mesurer. » explique Jean-Eudes Tesson, président de l’association.
Pas de pénurie à prévoir sur la chaîne logistique des produits frais et surgelés
Les inquiétudes des Français concernant la disponibilité des produits frais et surgelés en quantité suffisante se reflètent à travers leurs achats, en nette augmentation sur certains produits, allant parfois jusqu’à +30%, comme c’était déjà le cas au mois de mars. Pourtant, il n’y a pas de risques sur la chaîne alimentaire : « La tendance au stockage de certains consommateurs commence à se faire ressentir au niveau de la chaîne logistique des produits périssables, impactant dès lors l’organisation millimétrée des entreprises d’entreposage et de transport sous température dirigée. Cela entraîne la mise sous tension des salariés qui doivent en effet s’adapter à la demande en hausse en augmentant leurs heures de travail puis l’effet du stockage laisse place à une absence de consommation durant plusieurs jours mettant ces mêmes salariés au quasi chômage technique. Un rythme épuisant et contre-productif. Or il n’y a aucune raison de craindre une pénurie ! » rassure Jean-Eudes Tesson.
« Les acteurs de La Chaîne Logistique du froid savent qu’ils pourront compter sur une forte présence sur le terrain de leurs équipes. Ce taux d’engagement se confirme depuis l’instauration du couvre-feu puis du confinement » précise l’association.
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