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Michelin va supprimer jusqu’à 2 300 postes en France, le poids lourd impacté

Le groupe Michelin annonce qu’il s’apprête à supprimer jusqu’à 2 300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d’un “plan de simplification et de compétitivité”. Selon nos informations, les sites produisant des pneus poids lourds et industriels en général devraient être impactés comme celui de La Roche-sur-Yon qui a déjà été fermé. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d’affaires soit réalisé hors pneus.

Le pneumaticien vise “une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu’à 5% par an” pour les activités tertiaires et pour l’industrie, ce qui pourrait signifier “d’ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu’à 2 300”, sur les 21 000 que compte Michelin en France. Le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a déjà supprimé près de 1 500 postes depuis 2017 dans le cadre de sa réorganisation, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) qui produisait des pneumatiques poids lourds et Bamberg en Allemagne.

De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne “tous les sites français du groupe”, a précisé à l’AFP Florent Menegaux, le président du groupe clermontois. “Michelin s’engage à recréer autant d’emplois qu’il y en aura de supprimé”, a-t-il ajouté toutefois, l’entreprise prévoyant d’accompagner les territoires et d’accroître son activité dans divers domaines en parallèle de ce plan de simplification.

Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois : la direction du groupe souhaite ouvrir “rapidement” des négociations avec les organisations syndicales autour d’un “accord-cadre d’une durée de 3 ans”.

Le groupe est “confronté depuis une dizaine d’années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l’arrivée massive de produits à bas coûts”. Il doit donc “accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l’avenir. C’est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité”, souligne-t-il.

(avec agences)

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