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Résultats OVI : « nous vivons une situation inédite mais équilibrée »

Lors d’une visio-conférence de presse, l’Observatoire du véhicule industriel (OVI) a présenté aujourd’hui les résultats 2021 et les perspectives 2022 sur les secteurs du Transport Routier de Marchandises (TRM) et du Véhicule Industriel (VI). « La situation reste équilibrée même si nous vivons un contexte inédit » a résumé l’OVI.

« Notre premier constat fait apparaître une situation équilibrée. Des éléments 2021 serviront de continuité pour 2022. Nous vivons un contexte inédit » a déclaré Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI. « Pour tous les secteurs de l’économie (y compris le TRM), les difficultés d’approvisionnement dépassent les 50% » a-t-il souligné. « Le TRM et le BTP restent les 2 piliers de l’industrie de l’utilitaire et du poids lourds. La reprise a été soudaine. Le secteur du transport de marchandises est revenu à des volumes importants » a-til souligné.

Des immatriculations VI limitées

L’année 2021 se sera finalement déroulée en deux temps, une forte embellie au 1er semestre avec notamment un score de + 69 % en mai, avant que le dérèglement des chaînes de production ne génère un retournement au 2ème semestre. « Ce n’est pas la crise de 2009, ni la crise des porteurs en 2015, nous sommes plutôt sur un cycle moyen » a commenté Jean-Michel Mercier. « La reprise du marché tracteurs est un peu supérieure à celle des porteurs, mais nous laisse néanmoins loin du niveau historique de ce segment et ce pour la deuxième année consécutive. Le score du marché porteurs reste satisfaisant dans ce contexte, même si dorénavant règne une forte incertitude sur les délais de livraison à venir ». « 4 000 véhicules nouvelles énergies ont été immatriculés, soit 10% du marché en incluant le B100, ce qui est donc significatif » a-t-il indiqué.

Concernant le marché VO, « tous les stocks sont au plus bas et les prix sont en hausse. Car tout le monde se tourne vers l’occasion, vu les délais de livraisons de véhicules neufs » a précisé Jean-Michel Mercier.

Un marché de la carrosserie fortement impacté par les retards de livraison et l’inflation des coûts

Les difficultés d’approvisionnement étaient au cœur des enjeux pour les carrossiers constructeurs en 2021 et le seront encore en 2022. La carrosserie construction requiert par nature de nombreuses matières premières, produits semi finis et finis nécessaires à la transformation des véhicules. La perturbation de la chaîne logistique globale entraîne des questions majeures et cumulatives : quelles productions, dans quels délais et à quels prix ?

Les immatriculations de porteurs étaient en hausse de +2,8% sur les 11 premiers mois de 2021. Les véhicules spécifiques dédiés au BTP et les bennes, soit 40% des immatriculations des VI porteurs, sont restés stables, ce qui fait de 2021 une année moyenne mais toujours vitale pour ce segment de marché.

Les frigos sont en chute depuis 3 ans après une phase de progression forte entre 2014 et 2018 sans qu’on puisse encore en tirer une conclusion (évolution structurelle ?). Au global, le marché porteur affiche une performance moyenne, mais respectable, au vu du contexte, le stock de commande livrable en 2022 représentant une donnée majeure de la physionomie du prochain exercice.

Le marché de la semi-remorque, avec un peu moins de 22 000 unités à fin novembre, a retrouvé son niveau de 2020 et un trend annuel tout à fait correct avec des segments qui progressent tels le dry fret (PLSC, fourgons, bâchées) (+4%), ainsi que les bennes (+2%). Les immatriculations de frigo baissent. Ce marché, habituellement en ligne avec le niveau d’achats de tracteurs, a trouvé son autonomie depuis 2020.

Prévisions 2022 : un bon potentiel mais de nombreuses incertitudes

Les marchés de ventes d’utilitaires (VI-VUL) et leurs marchés sous-jacents BTP et TRM connaissent une phase ascendante en termes de chiffre d’affaires : les activités de construction devraient progresser en 2022 (+4,5%) ainsi que le marché du TRM, et ce malgré la hausse des coûts et les problèmes de recrutement. Pour sa part, au-delà des volumes d’immatriculations, le marché du VI devrait connaître une nouvelle hausse des prix tant en VN qu’en VO. « Le climat des affaires est bon mais l’inflation s’installe » a prévenu Jean-Michel Mercier. « Les entreprises disposent de liquidités et elles ont donc la capacité d’investir. Le problème structurel n’est pas seulement la pandémie mais aussi la pénurie de conducteurs » a-t-il ajouté.

« Nous envisageons une fourchette de prévisions dont le point bas serait équivalent aux chiffres constatés en 2021 et dont le point haut pourrait atteindre la barre historique des 50 000 immatriculations : 2022 sera un exercice particulier déjà très largement engagé en termes de stocks de commandes, donc d’immatriculations à venir, mais sous contrainte de capacité de livraison » a déclaré Jean-Michel Mercier avant d’ajouter : « pour le segment des tracteurs routiers, eu égard des exercices 2020 et 2021, en retrait sensible pour ce segment, nous évaluons le potentiel de base à plus de 80 000 unités renouvelables ».

Parcourir la publication des Résultats 2021 et perspectives 2022 de l’étude de l’Observatoire du Véhicule Industriel sur les marchés du Véhicule Industriel et du Transport Routier de Marchandises

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