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Une étude sur les besoins de l’électrification des poids lourds

Elle avait été révélée lors du dernier Solutrans. L’étude sur les besoins et enjeux de l’électrification du transport routier de marchandises longue distance et plus particulièrement de la recharge en itinérance est présentée. Enedis, TotalEnergies, VINCI Autoroutes et six constructeurs européens – Iveco, MAN Truck & Bus France, Mercedes-Benz Trucks, Renault Trucks, Scania et Volvo Trucks – se sont associés à cette étude.  

L’étude réalisée repose sur une modélisation fine du réseau routier ainsi que sur l’analyse des flux, des points d’arrêt des poids lourds et de l’électrification du parc d’ici 2035 en France.

Il en ressort que 12 200 points de recharge seront nécessaires pour la seule recharge des poids lourds en itinérance sur 519 aires de services et de repos – 10 000 utilisables lors des pauses de longue durée et 2 200 pour les pauses courtes avec de la recharge rapide.

La puissance nécessaire sur le réseau ? La seule recharge en itinérance des poids lourds pourrait représenter, à horizon 2035, une consommation d’énergie de 3,5 TWh/an (à comparer avec la consommation annuelle française, de l’ordre de 615 TWh en 2035[1]) et un appel de puissance de 1,1 GW au pic. Ces besoins, significatifs, peuvent être intégrés par le réseau électrique, à condition d’anticiper et de planifier les travaux.

L’étude met en évidence la complémentarité des besoins de recharge, qui ne se produisent pas au même moment, week-ends de grands départs pour les voitures et jours ouvrés pour les poids lourds. Le pic de puissance annuel est essentiellement dû aux besoins de recharge des voitures. Il y a donc un réel intérêt à mutualiser les raccordements entre ces usages, pour limiter les investissements sur le réseau électrique.

Les investissements nécessaires sur le réseau électrique sont estimés à 630 millions € d’ici à 2035. Cette estimation (hors investissement pour les stations de recharge et l’aménagement des aires), prend en compte, de manière optimisée, la mutualisation des besoins de recharge en itinérance entre les mobilités lourde et légère. Une soixantaine de postes sources devront être renforcés ou créés : ce programme, sans difficulté technique majeure, doit être anticipé dès maintenant, compte tenu des délais de plusieurs années nécessaires à la réalisation de certains travaux.

Au-delà de ces résultats, l’ensemble des partenaires recommandent d’instaurer une planification et une feuille de route partagée et opposable, précisant les aménagements à réaliser sur les réseaux électriques et les infrastructures routières pour 2027, 2030 et 2035, en cohérence avec les règlementations futures.

Pour télécharger l’étude dans son intégralité, cliquez ici

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