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Appel au boycott des plateformes d’intermédiation : l’OTRE perquisitionnée

Nous en savons un peu plus sur les perquisitions qui ont été menées il y a une semaine, jour pour jour, dans le secteur du Transport routier de marchandises, comme l’avait annoncé l’Autorité de la Concurrence sans préciser les sociétés visées. L’OTRE fait savoir ce matin dans un communiqué qu’elle est l’une des trois entreprises qui ont été perquisitionnées le 5 avril dernier. Une bourse de fret et une entreprise de transport auraient été visitées le même jour par l’ADLC. La fédération patronale précise que « les opérations de visites et de saisies ont eu lieu dans ses locaux parisiens ». Ces dernières auraient été réalisées par « l’Autorité de la Concurrence sur saisine du Ministre chargé de l’économie, en date du 9 août 2017, à la suite de la plainte déposée par la société Chronotruck » révèle l’OTRE dans ce même communiqué.

Vendredi dernier, l’Autorité de la concurrence avait publié un communiqué dans lequel elle indiquait « qu’elle avait mené la veille des perquisitions dans des entreprises du secteur du transport routier, soupçonnées de pratiques anticoncurrentielles. »

Selon la fédération, l’Autorité de la Concurrence lui reprocherait « ses positions exprimées sur les plateformes d’intermédiation. » En clair, si Chronotruck que nous n’avons pas pu joindre ce matin a saisi l’ADLC, c’est bien qu’elle estime qu’il y a eu une sorte d’appel à “boycotter les plateformes” et donc une concurrence déloyale.

L’OTRE qui rappelle qu’elle est une organisation professionnelle représentative dont l’objet est de défendre notamment les intérêts des TPE et PME du transport routier affirme « qu’elle est dans la légitimité de son rôle de syndicat professionnel lorsqu’elle soulève un certain nombre d’interrogations d’importance pour la profession comme le statut juridique des platesformes d’intermédiation. »

L’organisation souligne surtout une interrogation primordiale sur « le manque de garanties du respect des règles applicables à la profession réglementée de transporteur routier ou de commissionnaire par lesdites plateformes. »

« L’OTRE n’entend pas se taire. Elle aborde avec sérénité et confiance cette procédure dans laquelle elle continuera de remplir sa mission : défendre les intérêts des entreprises du transport routier pour aujourd’hui et pour demain » conclut-elle.

La bourse de fret et l’entreprise de transport n’ont pas souhaité pour l’instant communiquer. Pour ces raisons, nous ne dévoilerons pas leur nom. L’affaire risque d’être longue car l’ADLC pourrait réaliser d’autres perquisitions dans les prochaines semaines voire auditionner d’autres acteurs de la profession. A suivre.

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