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Voici ce que contient le 1er rapport du nouveau conseil d’orientation des infrastructures

Le nouveau Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) a remis hier à Jean-Baptiste Djebbari, ministre des transports, le rapport « bilan et perspectives des investissements pour la mobilité et les transports : prendre le cap des nouvelles mobilités ». Le transport routier y est peu voire pas du tout abordé alors que le fret ferroviaire y est constamment évoqué comme solution « verte » de transport de marchandises en France.

A cette occasion Jean-Baptiste Djebbari a insisté sur « l’importance de trouver la voie pour concilier l’impératif de décarbonation et la soutenabilité économique des projets de transports, la nécessité de profondément revisiter les modalités de pilotage de la maitrise d’ouvrage publique pour les grands projets et l’impératif démocratique de présenter sans tabou les avantages et les limites de chaque solution de mobilité ».

Présidé par David Valence, vice-président de la Région Grand Est, maire de Saint-Dié-des-Vosges, et Bruno Cavagné, président de la fédération nationale des travaux publics, en est vice-président, le nouveau Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) a publié ce rapport dont l’objectif est de dresser un bilan des investissements pour les mobilités réalisés ces dernières années, mais surtout d’éclairer les décisions à venir en termes d’infrastructures de transports.

« Le bilan de ces dernières années montre une montée en puissance des investissements dans les transports, cohérente avec la LOM, grâce en particulier aux crédits temporaires de la relance » souligne le rapport. Il point plusieurs retards notamment concernant le réseau ferroviaire. « Les crédits de renouvellement sont restés très en deçà du niveau requis pour enrayer significativement sa dégradation malgré leur augmentation spectaculaire engagée il y a quinze ans » indique le rapport rappelant la stratégie de développement du fret ferroviaire.

Le rapport rappelle « l’importance des infrastructures de fourniture d’énergie plus verte, tout en veillant à la pertinence de chaque technologie selon les besoins ». Par exemple les installations de recharge des véhicules électriques (IRVE), les installations de production de distribution d’hydrogène vert et les installations de production, de transport et de distribution des énergies alternatives dans les ports maritimes et fluviaux.

Le rapport espère une amélioration de l’offre de fret massifiée (ferroviaire et fluviale en cohérence avec les développements portuaires) en concordance avec les besoins des entreprises. Parmi les leviers d’action essentiels pour la neutralité carbone concernent la sobriété d’usage : comme une meilleure organisation de la logistique urbaine, un report modal (pour les marchandises, les déplacements du quotidien, mais aussi de l’avion vers le train quand c’est possible), ou encore une mutualisation des véhicules pour que le temps d’usage soit accru et ainsi leur nombre réduit.

Selon le cadrage que lui fixera le prochain gouvernement, le COI sera conduit d’ici l’automne 2022 à produire un deuxième rapport. Celui-ci comportera trois scénarios de programmation des investissements.

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