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Bientôt du XTL à la pompe en France ?

Jeudi dernier, 3 ministres (Bruno Le Maire, ministre de l’économie, Marc Fresneau, ministre de l’agriculture et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique) ont réuni les consommateurs et producteurs de carburants d’origine renouvelables pour évoquer le développement de la filière et les « perspectives d’accès à la ressource ». Parmi les annonces : le XTL pourrait être distribué prochainement dans les stations-services. 

Cinq corporations étaient représentées : le bâtiment et les travaux publics, l’agriculture, les métiers du bois et de la forêt et pour finir, les transports. Selon le communiqué du ministère, cette réunion fait suite à la demande des secteurs concernés pour trouver une alternative à la hausse programmée du gazole non routier (GNR).

Si les groupements ont pu « présenter au Ministres l’importance de l’intensification du développement de la production et de l’utilisation des biocarburants dans les prochaines années », ils ont également dû prendre acte que le gouvernement ne changerait pas de politique et entendait s’appuyer « sur l’électrification quand cela est techniquement et économiquement possible » (sic).

Le transport semble donc être le dindon de la farce car le communiqué final de cette première réunion prend acte que « les filières de l’agriculture, de la forêt et des engins lourds de chantier avaient été retenues parmi les filières prioritaires dans l’accès à long terme aux carburants issus de la biomasse. »

Seule avancée pour les transports routiers : les carburants de substitution dits XTL devraient voir leur distribution publique autorisée en stations début 2024 (elle ne l’est aujourd’hui que dans le cadre de cuves privatives). Rappelons que nos voisins européens ont accès aux HVO et autres XTL à la pompe depuis plusieurs années. Il en sera également créé un dérivé fiscal : le GNR XTL (ou gazole non routier XTL). D’autres réunions sont d’ores et déjà programmées entre les représentants de l’Etats et les parties prenantes, notamment via des groupes de travail.

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